Irene Noel, un poeme: Pourquoi?
Voici le poeme d'Irene Noël qui nous a quittés recemment, suite à une pneumonie puis une crise cardiaque. Il est curieux semantiquement que ceux qui ont bon coeur peuvent en avoir un trop fragile du fait justement du stress provoqué sans cesse par cette sensibilité.
Bel espoir pour ceux qui ne le méritent pas!
Cette sensibilité est convoquée trop souvent quand on etend au monde animal cette empathie.
Avec ce que leur font subir nos congeneres qui ont un congere à la place du coeur, cette capacité non défendue d'identification à l'autre nous tue, nous qui n'avons pas la (mal) chance de ce narcissisme pathologique qui fait que l'homme banal ne se pense que comme une panse à jouir et ne voit l'autre que comme ce qui lui est utile. Le pas utile est de trop.
Pourtant l'humanité est l'autre nom de la beauté intelligente du coeur. Elle ferait la noblesse de l'humain s'il n'avait été devancé sur ce point par des animaux comme les rats qu'on persecute sans pitié, et qui sont bien plus compatissants que nous (en majorité).
Le defenseur des faibles , celui qui lutte contre la banalité de la barbarie, est tué à petit feu reellement et brutalement symboliquement par ses congeneres indifferents qui, ayant le pouvoir, ont decidé de ne pas avoir envie de changer le monde parce qu'ils le valent bien, et ce par tous les moyens.
La mort réelle parfois est donnée directement comme à Diane Fossey, l'amie des Gorilles tuée par un rwandais genocidaire (de surcroit?).
Hé bien, en voici une autre qui valait bien mieux que le manque d'ambition éthique lamentable et bien ordinaire. Voici 2 textes de Mme Irene Noël:
Sa lettre à la méprisable puisque picador à cheval Lea Vicens:
A l'attention de Léa Vicens
Madame,
De toute évidence, vous êtes née sous une mauvaise étoile. La fée Carabosse s'est penchée sur votre berceau tout en faisant des signes étranges de ses doigts crochus. Elle vous a donné un nom qui vous sied cruellement : VICEns l Vous voilà prédestinée à devenir tortionnaire et tueuse d'animaux sensibles, capables d'éprouver des émotions.
Vous avez chuté de votre cheval à Plumaçon. Immédiatement, vous étiez entourée de péones aussi ridicules que vous, pour vous conduire à l'infirmerie. Vous avez quitté l'arène en boitillant, mais peu après, vous voilà réapparaître, paquett d'orgueil, sur un autre cheval. Combien de chevaux avez-vous déjà "consommés", terme cher à Marie Sara, autre bourelle des arènes ? Qu'est devenu le cheval qui vous a entraînée dans sa malheureuse chute ? Pas un mot sur lui, c'est normal, ce n'est QUE une bête pour les aficiocs. Pas d'empathie, pas de compassion, pas de pitié. Alors que vous devriez savoir que l'animal a un statut, la loi ne le considère plus comme un objet meuble mais comme un être sensible!
La corrida est une pratique monstrueuse où la violence, la cruauté, le plaisir sadique atteignent leur paroxysme. Les tortionnaires des arènes sont des pseudo "héros" et des pseudo "héroïnes" dégueulatoires, qui se repaissent de la souffrance d'animaux qu'ils prétendent aimer tout en leur infligeant les pires tortures...passibles de 30'000 € d'amende et de 2 ans de prison. Isaac Singer, écrivain juif, humaniste, prix Nobel a écrit : les humains qui maltraitent les animaux sont tous des nazis, pour nos animaux, c'est tous les jours Treblinka...
Je ne ressens pour vous que dégoût comme la plupart des Français civilisés qui souhaitent la fin de cette mascarade ignoble ! La corrida agonise sous la pression de la civilisation. Recyclez-vous dès à présent, Madame, rompez le pacte que vous avez signé avec les cavaliers de la mort et consacrez votre vie à une cause noble, au service de l'humanité... Apprenez le respect et l'amour pour tout être vivant, à commencer par vous-même!
Je ne salue jamais les personnes qui exhalent des relents mortifères ...