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Psychanalyse et animaux.

Après la tuerie des pigeons, TF1, cest la haine des animaux pour les beaufs

30 Septembre 2022, 11:15am

Publié par Jo Benchetrit

Après la tuerie des pigeons, TF1, cest la haine des animaux pour les beaufs

Marie-Sophie Lacarrau est elle pire que J.P. Pernaut avec les animaux? 

 

A l'heure où nous echouons sur les rives du Glauque, le fleuve toxique de nos egoïsmes barbares, au moment où la pollution, le réchauffement climatique, la chasse, les incendies, la pêche et toute autre activité humaine irresponsable sont source de souffrance et de mort pour les animaux, la presentatrice de l'info du 13h de TF1, jeune femme dépassée tant  son discours est ringard, Mme Lacarrau parle sans scrupule de "fleau" à propos des animaux. Elle approuve tout moyen  pour s'en débarrasser.
Elle dit pourtant que les etourneaux sont des oiseaux migrateurs qui ne sont là à Narbonne que pour qq semaines avant de repartir vers l'espagne. Elle va chercher les plus beaufs des habitants, pas les ecolos ou les amis des animaux et est ravie de pousser le grok à croire que son intolérance aux vivants est top! alors si on prend des tueurs d'etourneaux, ça lui va.
"Bêtise bien souvent est soeur de cruauté Sophocle."

Avec Lacarrau, les animaux doivent se tenir à carreau!

j'ai trouvé un etourneau franchouillard et un brin alcoolo( pas une bonne idée) pour seduire super beauffette Lacarrau. Il s'appelle Corsica et il sait parler. sans doute qu'il ne comprend pas comme nous mais n'oublions pas que les oiseaux sont TRES intelligents car ils ont un nombre important de neurones dans un petite espace. Einstein,genie de 160 de QI  avait un cerveau plus petit que la moyenne. 

 



 

es abrutis les tuent alors quils ne font que passer chez nous dans des periples de milliers de KM, mas le sbeaufs nont aucun respect pourles oiseaux migrateu-rs, pa splus que pourles autres.L'humain est l'espece la plus conne puisque c'est la seule à flinguer la planete.

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Rosa Bonheur:l'animal est une personne qui nous regarde et nous parle.

22 Septembre 2022, 17:35pm

Publié par Jo Benchetrit

Rosa Bonheur ou chacun cherche sa mère.

Exposition

Rosa Bonheur (1822-1899)

Du 18 octobre 2022 au 15 janvier 2023

 

À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Rosa Bonheur à Bordeaux, le musée des Beaux-Arts de sa ville natale et le musée d’Orsay, Paris, organisent une importante rétrospective de son œuvre.

 

Le Château Musée Rosa Bonheur à Thomery (Seine-et-Marne), où l’artiste vécut près d’un demi-siècle, ainsi que le Musée départemental des peintres de Barbizon sont les partenaires exceptionnels de l’exposition.

 

Évènement majeur sur le plan national et international, cette exposition met à l’honneur une artiste hors norme, novatrice et inspirante, Rosa Bonheur. Cette artiste connue comme icône de l’émancipation des femmes plaça le monde vivant au cœur de son travail et de son existence. Elle s'engagea pour la reconnaissance des animaux dans leur singularité et chercha par son travail à exprimer leur vitalité et  

Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris et le musée des Beaux-Arts de Bordeaux en partenariat exceptionnel avec le Château- musée Rosa Bonheur. L'exposition sera présentée au musée des Beaux-arts de Bordeaux du 18 mai au 18 septembre 2022.9h30 -

 

 

Detail du Labourage nivernais.

 

On n’imagine pas à notre époque la star internationale que fut Rosa Bonheur au XIXe siècle. Son simple nom était une caution pour obtenir des choses folles, inattendues, auprès de puissants comme de simples ouvriers. Sa 2eme compagne,  Anna Klumpk, auteur de la  biographie précieuse où j’ai pioché certains elements, avait fait arrêter le train où elle voyageait en disant simplement que c’était pour Rosa Bonheur, pour lui cueillir une belle toue d’herbe qu’elle voulait lui orir. 

« Le cheval est, comme l’homme, la plus belle ou la plus misérable des créatures. Seulement c’est le vice ou la misère qui font l’homme indigne et laid ; il est presque toujours responsable de sa décadence, tandis que le cheval n’est qu’un esclave que le Créateur avait confié à l’homme et dont celui-ci abuse dans son ingratitude et sa misère lâche et égoïste, jusqu’à devenir au-dessous de la brute même ». Rosa Bonheur. 

In Rosa Bonheur à l’aube du féminisme de Marie Borin.

 

Ainsi, son marché aux chevaux co-signé avec sa 1ere compagne Nathalie Micas, montre l’angoisse des chevaux qui ne savent pas ce qu’on leur veut.

L’un d’eux nous regarde de côté, l’oeil exorbité de panique. Les hommes, menaçants, contraignants, essaient de maintenir l’ordre. Un poing brandi fait penser  à un coup sur la face,àvenir ou passé . Comme toujours avec Rosa, la force abusive des hommes ne  nécessite pas de visage precis, car leur desir est une énigme effrayante pour les animaux. Le visage selon Levinas est une possibilité de reconnaitre l’autre. 

Mais 2 visages d’hommes sont plus precis et peut etre est-ce la touche de sa compagne, Nathalie.

Rosa Bonheur, en fait Marie-Rosalie, un prénom très féminin, mais un physique plutôt masculin. Un nom, Bonheur, qui est loin des affects de Rosa lorsqu’elle se retrouvait seule dans son château de By. acheté grâce à son travail d’artiste qui avait la chance de vendre cher de son vivant. Plus que Renoir à l’epoque. Elle s’assumait « comme un homme » selon l’idéologie du 19eme siecle, fumait, aimait des femmes.

Un profil on ne peut plus actuel surtout qu’elle portait pantalon la plupart du temps mais détestait qu’on en tire une conclusion. Elle se défendait de toute homosexualité mise en actes, se vantant d’avoir su rester pure pour le moment où elle retrouverait sa mère. Curieux fantasme qui dévoile bien le manque de mère qui l’habitait depuis qu’elle avait été sevrée après avoir blessé sa mère de dents précocement poussées. Sans doute à cause de ça elle en a gardé un sentiment de culpabilité d’où cette volonté de pureté. C’est une vache qui a pris le relais en 2eme mere par le biais d’une nourrice qui la trayait  devant elle et lui donnait le lait à la cuillère dans l’étable, presqu’au pis.

Rosa a aimé sa mère, éperdument.

Pendant que son pere peintre faisait de la théorie en partant étudier l’égalité homme-femme chez St Simon à Paris, la mere de Rosa laissée seule avec ses enfants à Bordeaux faisait de la pratique en assumant les 2 rôles traditionnels du pere (elle essayait de gagner de l’argent)  et de la mere. Epuisée de tant d’efforts, elle quitta Bordeaux pour rejoindre  son mari à Paris avec sa fille, Rosa, et ses 2 garçons. Rosa a 7 ans.

Pendant les 4 ans qui suivent, le pere continue ses études et la mere de Rosa  accouche d’un 4eme enfant, une fille, Juliette. Dans le même temps, l’homme qui avait élevé la mere de Rosa lui révèle sur son lit de mort qu’il est son vrai père. Il lui indique que le nom et autres détails de sa mere qu’elle n’a pas connue est…à trouver dans son secretaire après sa mort.
Mais les papiers ont été dérobés et donc la grand-mère de Rosa est restée inconnue.  Peut etre sa mere etait-elle fille de reine pensa Rosa.

Il n’en reste pas moins que le manque de mère était dejà inscrit dans sa généalogie.
La mort de sa mere de 36 ans quand elle avait 11 ans est le temps 2 du traumatisme de la separation. Le 1er est celui de son sevrage prematuré.

 Les veaux sont arrachées aux mères pour dérober leur lait à l’usage des humains.

Une barriere armée d’épineux empêche les petits d’accéder à leurs meres. 

 Or c’est une de ces mères privées de leurs bébés qui a sauvé Rosa.
L’animal a, ainsi, dès le départ, compté comme source de vie pour elle mais aussi peut-être de culpabilité puisque le lait en question ne lui était pas destiné par la nature.

Elle armait à 9 ans que rien ne valait le bonheur d’être dans une étable à se faire lécher la tête, assise aux pieds des vaches. Sensation supérieure, selon elle, à celle des « courtisans, dans l’anti-chambre du roi». Etrange idée chez une peut etre petite fille d’une reine.

 

Cette étable était donc l’antichambre où elle espérait dans la jouissance, sa reine, sa mère. Elle l’avait trouvée dans ces vaches substituts de sa mere, si douces et attentionnées avec elle, en deuil  de leurs veaux.

 

Ses mères vouées à la mort après utilisation, après le vol de leur lait, séparations forcées d’avec leurs veaux, comme elle le montre dans le triste Sevrage des veaux, dont un dans une demi ombre, essaie en vain de se faire caresser par sa mère qui tente de le toucher de son côté.  La barriere de la mort ne permet pas plus à Rosa de retrouver son aimée.

 

Avec Rosa Bonheur, il faut être attentif. Ne pas voir le bonheur dans ses toiles bucoliques qui racontent bien plus souvent le malheur. Le sien… Comme celui d’être né animal dans un monde dirigé par l’homme.

 

Rosa Bonheur a peint comme personne des animaux qui étaient ce qu’ils sont, des personnes qui nous regardent. Les animaux domestiques sont soit des chiens malheureux, maltraités comme les chiens de chasse, ou vaches, chevaux, des esclaves désespérés contraints par des  hommes armés d’objets de terreur à la forme phallique que Dolto aurait pu dire représentants de pulsions non castrées. 

 

 

Par contre, le regard du lion, magnifique toile, me semble être celui de la parole libre d’un animal sans la contrainte humaine. En fait des lions et toute une ménagerie vivaient chez elle, avec un lien d’amour réciproque. 

Elle-même dit que l’homme est un animal comme les autres. Et les autres animaux des humains aussi si être humain c’est ressentir et exprimer son être au monde à qui peut l’entendre. Son travail est didactique.  C’est en cela qu’on peut dire qu’elle était précurseur de ceux qui défendent aujourd’hui la cause animale. 

 

 

 

Sa technique époustouflante est fruit de son amour , de sa volonté de montrer la beauté des animaux, leur peine, leur travail harassant qui, bientôt, va les tuer sous l’œil absent de l’homme qui ne voit chez eux que machine à sous. Ce qui rappelle que sa mere, est morte à 36 ans de fatigue sous ce que Rosa a ressenti comme le joug marital. Certains remarquent cependant que l’epidemie de choléra l’a peut etre emportée.

 

 

 

 

 

N’oubliez pas de chercher dans chaque tableau le regard d’au moins un des personnages animaux qui fixe le peintre, et nous ravit au sens durassien du terme, une fascination qui nous met en fading. 

 

 Rosa Bonheur n’avait pas grand chose d’une militante vegan des droits des animaux. Elle a elle-même utilisé des animaux, parfois sans tenir compte de leur sourance. Elle avait coutume de dire que les animaux domestiques et sauvages qu’elle possédait au château de By pour les peindre étaient ses amis. 

 

Pourtant, quand par exemple un lion n’était plus source d’inspiration, il se retrouvait dans un endroit sinistre, dans une cage exiguë du jardin des plantes où il ne survivait pas très longtemps, même si elle prenait soin d’aller le voir, mais si peu… Elle le caressait à travers les grilles ce que consolait un peu. Elle ne tenait pas plus compte du malheur d’etre arraché et importé après dieu sait quels sévices de leur pays naturel. 

 

Elle avait fait venir pour le peindre des USA un cheval sauvage… On avait mis 4 jours à l’attraper pour le faire voyager en bateau, long périple. Imaginons la terreur pour lui! Elle n’en pas eu cure. Elle n’a pas pu le peindre tant il bougeait et l’a oert à… Bualo bill, l’exterminateur de bisons avec qui elle a pourtant beaucoup sympathisé. Elle dormait dans une chambre immense avec des tas de cages pleines d’oiseaux. Prisonniers, donc.

 

Ces contradictions montrent la diculté pour un humain à tenir tout entier dans sa position civilisée.

 

Elle a été décorée par l’impératrice Eugenie de Montijo.

Il me semble que Rosa ne lui parla pas de l’abomination impitoyable qu’Eugénie avait importée avec la complaisance de son mari Napoleon III : la corrida.
 Pourtant, à son époque, des gens comme Zola comme Hugo s’en étaient indignés. 

Elle fut cependant une des premières adherentes de la SPA.

 

 

En conclusion, Rosa l’ambiguë a  démontré au public que l’animal doit être respecté comme alter ego. 

Elle n’a pas donné un regard aux animaux mais l’a simplement restitué. Elle l’a offert aux indifférents  anthropocentriques qui ne le voyaient pas comme les regardant.

 

Cette notion est encore contestée par la plupart des hommes pour qui l’animalité est un simple signe que l’abus est non seulement possible, mais conforme à la morale, la science et la religion. Selon l’humanité, l’animal n’a pas plus de place sur terre que celle de devoir satisfaire désirs et besoins.  

 

L’homme croit que  le sadisme des pulsions n’a pas lieu d’être sublimé dès qu’il s’agit d’un animal ou d’un homme « réduit » à son animalité, véritable Sésame pour la pulsion de mort, autorisant la jouissance du pire. Ainsi fut fait avec les juifs, ainsi est fait avec les ennemis en temps de guerre et toujours  avec les autres animaux, précipitant dans la chute abyssale de la civilisation  la vie de tous.  

 

 

Le malheur des animaux est  une anamorphose perçue  uniquement si on est à la bonne place. Cette place n'est pas au sommet de la pyramide des espèces mais quand on accepte d’être un parmi les autres. L’aveuglement des hommes censure aussi ce que disent de la condition animale les hommes délivrés des œillères du narcissisme humaniste.

Un livre d’Elisabeth de Fontenay déterrant de l’oubli les textes défendant les animaux de philosophes célèbres a ce titre: « Le silence des bêtes ».

J’aurais préféré qu’il soit « La surdité des hommes ».

 

C’est bien ce que nous indique l’œuvre de Rosa Bonheur. 

 

 

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