Né à Barcelone, Manuel Valls a déclaré sur BFMTV que la corrida était une "culture à préserver". "C'est quelque chose que j'aime, ça fait partie de la culture de ma famille", a-t-il expliqué, avant d'évoquer les dangers d'une éventuelle interdiction. "Dans un pays en crise, avec des Français qui doutent de leur identité, tout ne peut pas se ressembler", a poursuivi l'ancien vice-président du groupe d'étude sur la tauromachie à l'Assemblée nationale. "On a besoin de ces racines, ne les arrachons pas."

Le comité radicalement anticorrida (Crac) pour la protection de l'enfance et l'association Droits des animaux ont déposé une Question prioritaire de constitutionnalité visant à exiger des Sages du Palais Royal qu'ils constatent l'anticonstitutionnalité de certaines des dispositions de l'article 521-1 du Code pénal.

Celui-ci prévoit que "le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende".

Mais il prévoit également que "les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée".

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