Le copilote etait soigné pour PSYCHOSE! Et sa compagne attendrait un bébé.
Encore une illusion perdue...L'image du pilote équilibré aux capacités tant morales que physiques de surhomme s’écroule. Ce n’était donc qu'un mythe.
C’est bien pourquoi cette affaire d'un avion de ligne bourré de monde laissé entre les mains d'un demi ou complet dingue plutôt miro fascine tant le plouc moyen que nous sommes tous.
Certes, ce charmant Andreas Gunther Lubitz me semblait à 1° vue peut être psychotique, intuition due sans doute à un certain nombre de signes sur la photo qui me rappelaient la posture et même peut être le sourire de certains d' un ou deux anciens patients enfants psychotiques. Mais je me disais qu'il fallait attendre pour savoir et que l'on ne peut tirer de ces signes un quelconque diagnostic.
Je me disais aussi qu'avec les tas de tests que passent les pilotes, c’était peu probable qu'on soit passé à côté d’une psychose.
D'ailleurs, rien ne prouve que le psychiatre qui lui avait prescrit un neuroleptique ne se soit pas trompé et peut etre qu'il n’était pas vraiment psychotique. Mais faisons comme si, pour l'instant.
Donc, dans ces examens que passent chaque année ces pilotes, il n'y a pas beaucoup d’écoute (pas étonnant, avec la perte de vitesse de la psychanalyse, Merci, à la mouvance qui la sabote, style Michel Onfray !) ou, à défaut, pas de tests de personnalité.
Je le dis charmant car on voit en lui, dans sa pose, une sorte de laisser-aller souple de jeunes d'avant 2 ou 3 ans. Comme disait Serge Leclaire,c'est "l'enfant merveilleux du narcissisme primaire", enfant dont il faut dire qu'on doit s'en débarrasser pour grandir.
C'est pour cela qu'il est, selon son expression, "l'enfant mort", ou "à tuer", ce qui donne le deuil que nous portons tous, celui de nous petit enfant, , celui du temps de la grâce infinie, du sourire craquant, de l'admiration universelle unie vers nous. Un paradis perdu où nous sommes des dieux à l'image des dieux parents ou plus précisément, pour en rester à la problématique du 1° temps de l’œdipe, de la déesse mère. Déesse qui est comblée par le phallus que croit être l'enfant. Place que doit lui être refusée par la mère, au nom du désir du père rendu porteur plus ou moins du phallus par la mère. Il faut passer de l'être ou ne pas l’être à l'avoir ou pas et un jour si lucidité, savoir que nul ne l'a!
Dans le cas de la psychose, on ne peut quitter vraiment ce temps de l’être car, par manque de nom du père, c'est à dire ce qui symbolise le père réel, rien ne vient séparer (rôle de la castration symbolique) de l'Autre, la mère dont l'enfant est le phallus. Mais comme le dit Lacan dans "Le synthome" on peut comme Joyce par l'écriture, tout art ou pourquoi pas? une autre passion, telle celle du pilotage, se libérer plus ou moins bien de sa psychose en triangulant ainsi sa relation à l'Autre. C'est pourquoi il y a beaucoup plus de psychotiques compensés qu'on ne le croit.
Dans le cas du charmant assassin plus fort que le facho norvegien Anders Breivik qui n'en avait tué "que" 77, le synthome pilote , son pare-feu contre la psychose, était en passe de disparaitre à cause de son décollement de rétine, et des 30% de vision en moins. Un contrôle en Juin, s'annonçait comme possiblement le temps ultime de son droit à piloter.
On imagine son angoisse.
Il n'aurait donc plus rien pour le protéger de la décompensation psychotique, qui a eu lieu ce jour-là.
Pour les ignorants de la langue psy, la psychose est un autre nom de la folie. Un traitement psychiatrique avec des neuroleptiques bien équilibré vient aider à ne plus souffrir de choses comme les possibles délires, les voix, les hallucinations visuelles.
Est-ce pensable que sa famille ne l'ait pas su ?
Visiblement on manque de vue, au sujet de ce jeune homme.
Sous neuroleptique, il y a peu de signes visibles, faut dire.
Mais s'il avait omis de prendre son traitement, il se peut qu'une voix lui ait dicté de provoquer ce crash, ou encore que ce soit un maniaco-depressif...sans voix, certes, mais avec des troubles graves de l'humeur et parfois des éléments paranos. Réalisant son cauchemar: "On tombe", le voici qui retourne avec un avion phallique au trou originel dans les crêtes phalliques d'une montagne. Un coït mortel surpuissant pour un retour au sein maternel? Peut être...
S'il s’avère qu'il allait vraiment être père, on imagine sa panique devant les responsabilités qui s'annonçaient. La paternité n'est pas chose aisée, surtout en cas de psychose. car il s'agit d’être père à son tour et si ce père est un trou dans la chaine des signifiants, une forclusion, nous dit Lacan.comment pourra-t-il s'y identifier?
Il y avait des bébés dans l'avion. Les a t il vus? Est-ce que cela aurait pu influencer son raptus?
La rencontre avec du père réel, lorsque l'on n'a pas décompensé et qu'on est encore normal, apparemment du moins, peut précipiter les choses. Mais je ne crois pas que ce soit le cas. Il y a des années qu'il est traité. Et qu'il est admis comme pilote SIC donc à suivre médicalement ou sic entre parenthèse...
(Cependant je viens de lire ceci, le 29 mars à 20h:
"La petite amie d'Andreas Lubitz était enceinte et venait de le quitter ? La rumeur lancée par le Mirror et reprise par Bild n'a pas de sources fiables. "
Comme quoi, on n'est jamais assez prudent. )
De plus, la place de pilote est celle du sang froid , pas celle d'un en proie aux attaques de panique, fragile, impulsif, capable de sautes d'humeur, de colères immotivées, de propos soudain très violents selon son ex copine. Pas celui d'un toxico du psychotrope, et encore moins d'un psychotique.
Curieuse sélection des pilotes.
Mais il faut apprendre de tout, comme des tragédies de ce genre pour améliorer les choses.
Je sens que nous allons encore découvrir des choses sur les défaillances du "système", à faire frémir quand nous prendrons l'avion. comme par exemple ce qu'on apprend ce soir:le copilote a dit au pilote qui allait au pipi-room:- à sa demande de faire certaines manœuvres près de leur lieu d'atterrissage en Allemagne: "on verra, j’espère!"
Je ne sais pas, mais moi, je pense que j'aurais préféré me faire pipi dessus que de laisser seul aux commandes un mec qui répond: "on verra, j’espère".
Et après, le pilote aurait crié plusieurs fois: "ouvre cette foutue porte!"
Si on n'en apprend pas plus demain, on pourrait dire qu'avec un dingue pareil, il aurait eu le temps de trouver d'autres mots, d'autres subterfuges, pour tenter le faire changer de cap.
Tenter, pas sûr que ça marche, mais inventer des choses, des mots autres que des injonctions paternelles.
Entre les attentats des fous de Dieu et les suicides avec assassinats de fous tout court, les accidents d'hélicoptères qui tuent des super sportifs, on a eu notre compte, ces derniers temps, de tragédies en tous genre.
Sans compter les lieux qui ne sont pas trop proches mais où notre jeunesse va se former pour tuer, dans des lieux de guerre de religion, comme la Syrie ou la Lybie.
On ne cesse d'apprendre car dans qq pays du printemps arabe, les pilotes megalos narcissiques qu’étaient les dictateurs, ont laissé place à des fous de Dieu encore plus dangereux.
Espérons un répit dans l'horreur...Mais ne nous leurrons pas. Du côté du martyr chronique des animaux, il n'y aura pas de trêve pour le barbare banalisé humain.
Celui ci n'a jamais quitté son statut d’enfant merveilleux du narcissisme primaire (un monstre donc) sur ce plan. Il faut, et il suffit, pour s'en convaincre, de lui causer des victimes animales causées par nous, et pourquoi pas, par ce crash. Regardez ses réactions et votre mise en accusation comme coupable de lèse-majesté.
Et pour en rester au long trajet vers le crash(8mn, c’est long quand on est en partance, impuissants et en bonne santé, vers la mort) , avec le pilote armé d'une hache insuffisante, qui essaie de pénétrer le cockpit, désespérément.
J'y vois une métaphore de ce qui se passe actuellement du point de vue éthique et écologique. Nos pilotes sont fous, ont tous l'air aussi normaux qu' Andreas Lubitz, car après tout, la norme est sur folie, dont est notre mode de vie irresponsable et immoral avec le reste de la nature, avec les animaux morts de trouille envoyés par tombereaux à la mort...et nous, nous attendons le crash en essayant de faire comme si on n'en savait rien. De très rares d'entre nous, dont moi, modestement, armés de ridicules hachettes, nous attaquons à la porte super blindée du cockpit.
Pas plus de succès que dans le cas de l'A 320. Pour quand la chute?
Le lourd traitement médical du copilote
Nicolas Jacquard avec Jean-Marc Ducos Notre Envoyé Spécial À Seyne | 29 Mars 2015, 07h00 | MAJ : 29 Mars 2015, 06h15 Francfort (Allemagne) La liste des problèmes de santé dissimulés par Andre...
Selon le Parisien, Andreas Lubitz avait eu des injections d'un neuroleptique prescrit aux psychotiques (fous).