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Psychanalyse et animaux.

Rapide réflexion sur le nazisme et le rapport banal au animaux.

2 Mai 2008, 09:39am

Publié par Jo Benchetrit

« La présomption est notre maladie naturelle et originelle. La plus calamiteuse et frêle des créatures, c’est l’homme, et quant et quant [et en même temps] la plus orgueilleuse. Elle se sent et se voit logée ici, parmi la bourbe et le fient du monde […] et se va plantant par imagination au-dessus du cercle de la Lune et ramenant le ciel sous ses pieds. »

Montaigne, Essais, II.XII, « Apologie de Raymond Sebond », 1588.

Beau résumé du pb des hommes car ils refusent leur réel. Par orgueil, dit Montaigne. Par intérêt, je rajouterais, car pour bien exploiter sans scrupule, se placer au dessus des autres est encore la meilleure situation..

Il faut d'urgence nous améliorer et cesser de faire aux autres ce que nous dénonçons chez ceux qui nous ont fait subir la même chose.

La seule idée de ne pas valoir mieux que ceux qui nous ont dénié tout droit en déniant tout droit à d'autres que nous,  choque. Moi, non. Je pense qu'en tant que victimes éternellement proposées aux gentils et aux autres, nous nous devrions de ne pas être aussi insensibles que les nazis.
Ha! bien sûr, ce n'est pas très confortable de se dire ça!
Le barbare c'est toujours l'autre, depuis le départ, ce  terme chez les greco-romain.
Je le redis,  ce  qui ne va pas, ce n'est pas de comparer l'homme à des bêtes, puisque comme vous le savez, nous en sommes, ce n'est pas non plus de dire que les bêtes sont maltraitées, puisque vous diriez aisément pour vous en révolter que des hommes  puissent être aussi maltraitées que des bêtes( ce qu'on dit à tort et travers)   puis que ce  serait une offense de nous traiter comme des bêtes qui elles ont le sort qu'elles méritent(POURQUOI?), mais ce qui vous défrise, c'est qu'on ose dire que nous ne valons guère mieux, nous les (in)humains, car nous avons remplacé la vie sauvage par des villes et des camps où croupissent, dans un dénuement parfait, des êtres vivants dan leurs excréments, étouffés par l'odeur de d'ammoniac de leur pisse, dans leur vomi, des centaines d'entre eux meurent nt chaque jour et le matin, on les ramasse et avec qq mourants qu'on entasse les uns sur les autres, les mourants avec, oui, pour qu'ils soient bien étouffés sous les morts, dans la souffrance et  la terreur, quelle merveille, l'homme, hein?

Dans le noir pour certains ou la lumière nuit et jour pour d'autres comme les poules qui ainsi pondent plus, ne pouvant bouger, condamné  à être broyés bébé si pas du bon sexe pour le produit que traite l'usine, condamné à être inséminé si on est reproducteur, condamné à porter des bébés si on est un vache puis à  se les voir arrachés dès la naissance, ou  presque, les veaux étant ensuite carrément mis en taule, entre qq planches pour qu'ils ne bougent jamais, ces petits, loin de tout jeu, car le moindre mouvement fait de la viande rose...qui se vend moins cher.

Le veau  est blanc, anémié, a souffert de solitude, de la torture de  l'immobilité qui rend fou, n'a jamais vu le jour que pour l'abattoir...tout ça pour avoir de la chair qui se vend, et avoir des LAITAGES. Qu'on se le  dise.

N'en achetons plus. Ne mangeons plus de produits animaux.

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M
Je tiens juste à faire remarquer à l'auteur de cet article, dont le titre promet pourtant une comparaison précise et juste entre le nazisme et la barbarie envers les animaux, que les premiers défenseurs des droits des animaux ont étés ... les nazis! C'est Hitler qui le premier, dans un discours à Munich en mars 1935, dénonce la violence faite aux chiens en particulier : "Je veux un nouveau Reich dans lequel les chiens peuvent vivre libres et sans crainte d'etre battus ou humiliés!" etc. . Je ne soutient pas que tous les écologistes sont des nazis, mais bien que tous les nazis étaient écologistes. Comme quoi les deux ne sont pas forcement incompatibles...
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