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Psychanalyse et animaux.

non, notre cruauté n'est pas animale! Article de Peter Singer+été meurtrier avec la canicule dans les élevages honteux;

30 Juillet 2006, 10:15am

Publié par Jo benchetrit

 Souvenez vous de la pub de Charal qui claironnait combien les végétariens avaient à être malheureux de l'être. Mais le problème n'st pas là!

C'est une ineptie de penser qu'il faille les remettre à la viande  alors que c'est la seule solution pour que nous sortions du stade hors Loi d'interdit de l'inceste, donc hors éthique où nous avons coincé notre espèce.

Piqué comme  perle dans l'article du Figaro copié plus bas:

"Chez Duc, à Chailley dans l'Yonne, en quelques jours

 35 000 
volailles

sont mortes soit les pertes

de tout un été

normal."

Vous apprécierez qu'il est dit normal que la mort de la population d'une ville de France soit comptée comme perte normale chaque été pour un élevage.

Vous imaginez bien dans ce cas l'horrible condition de vie dans ce que les gens n'aiment pas qu'on nomme camps de concentration pour animaux...Et pourtant, à quoi cela ressemble-t-il le plus?

Une seule solution: en finir définitivement avec l'élevage et donc avec tous les "produits" animaux, jusqu'au terme "produits animaux " lui-même qui est à la source de l'autisme humain.

Nous ne pouvons nous contenter d'améliorer l'horreur, de transformer l'espace des poules de 2/3 de feiuille de papier A4 à la feuille complète comme le demande l'Europe, au grand dam de la France!

Le monde court à sa perte du fait principalement des dégâts occasionnés par les élevages, dégats physiques, sur la sécheresse(1 calorie-viande vaut 10 fois en  eau 1 calorie-végétale.)etc.

Mais que dire des dégâts sur notre esprit? Qui peut dire avec certitude qu'une espèce puisse, avec un discours qui réduit à l'état de choses, de produits, les vivants sensbles, qui peut dire avec sérieux qu'une telle espèce puisse sortir de la barbarie où elle s'est enlisée?

Regardez ensuite le titre MONSTRUEUX du journaliste qui ne tient aucun compte de l'atrocité de la condition des victimes de la chaleur dans ces élevages mais uniquement du FRIC de leurs tortionnaires. Et vous croyez vraiment qu'avec ça on va pouvoir progresser et sortir de l'ère barbare? Que nenni.


Je copie-colle d'abord un article de Peter Singer, célèbre philosophe australien, traduit sur ce site:

http://www.leconomiste.com/article.html?a=72262


"Selon les prévisions, la consommation mondiale de viande devrait doubler
d’ici 2020.

Pourtant, en Europe et en Amérique du Nord, on s’interroge de
plus en plus sur l’aspect moral des méthodes de production de la viande et
des œufs.

La consommation de veau a chuté depuis qu’il est devenu notoire
que pour produire la viande de veau dite “blanche” (en fait rose pâle), les
veaux nouveau-nés sont séparés de leur mère, anémiés volontairement, privés
de fibres et entassés dans des stalles si petites qu’ils ne peuvent ni
marcher, ni se retourner.


Le problème, comme Jim Mason et moi le décrivons dans notre dernier ouvrage,
The Way We Eat, est que l’agriculture industrielle refuse aux animaux la
moindre chance d’avoir une vie correcte.

Des dizaines de milliards de
poulets produits de nos jours ne sortent jamais. On les conditionne pour
qu’ils aient un appétit féroce et grossissent aussi vite que possible puis
on les élève dans des hangars qui peuvent contenir plus de 20.000 animaux.


Le taux d’ammoniaque dans l’air, dû à l’accumulation de leurs fientes, pique
les yeux et fait mal aux poumons.

Tués à 45 jours seulement, leurs os
immatures peuvent à peine soutenir le poids de leur corps.

 Certains
s’écroulent et, incapables d’atteindre l’eau ou la nourriture, ne tardent
pas à mourir.

Leur destin ne constitue qu’une quantité négligeable à
l’échelle économique de toute l’entreprise.


Les conditions sont pires encore pour les poules pondeuses entassées dans
des cages en fils de fer, si petites que même si elles n’étaient qu’une
seule par cage, elles seraient incapables d’ouvrir les ailes.

Or elles sont
en général entassées par quatre, souvent davantage.

Dans de telles
conditions de surpeuplement, les poules les plus dominantes et agressives
peuvent piquer à mort les plus faibles de la cage.

Pour éviter cela, les
producteurs coupent l’extrémité du bec des poules avec une lame brûlante.

Le
bec d’une poule est plein de tissus nerveux.

C’est, après tout, son
principal moyen de communication avec son environnement, mais aucun
anesthésiant ou analgésique n’est administré pour soulager la douleur.


Mais dans les élevages intensifs actuels, les animaux sont parqués dans des
caisses si étroites qu’ils ne peuvent pas se retourner, ou même faire plus
d’un pas en avant ou en arrière.

Ils gisent à même le béton, sans paille ni
autre forme de litière.

Les jeunes sont retirés à leur mère dès que possible
pour qu’elle puisse retomber enceinte à nouveau, mais ils ne quittent jamais
le hangar avant d’être menés à l’abattoir.


Les défenseurs de ces méthodes de production avancent qu’il s’agit là d’une
réponse regrettable mais nécessaire à la demande de nourriture d’une
population qui ne cesse de croître.

Au contraire, quand nous confinons des
animaux dans des élevages intensifs, il nous faut produire de la nourriture
pour eux.

Les animaux brûlent la plus grande partie de l’énergie fournie par
cette nourriture juste pour respirer et chauffer leur corps, nous ne
récoltons donc au final qu’une petite fraction, généralement pas plus d’un
tiers et parfois seulement un dixième, de la valeur de la nourriture que
nous leur donnons.

 

En revanche, les vaches qui paissent dans les prés
mangent de la nourriture que nous ne pouvons pas digérer, ce qui signifie
qu’elles ajoutent à la quantité de nourriture qui nous est disponible.


Il est tragique que des pays comme la Chine et l’Inde, à mesure qu’ils
s’enrichissent, copient les méthodes occidentales et parquent les animaux
dans d’énormes élevages industriels pour fournir davantage de viande et
d’œufs à leurs classes moyennes en plein développement.

 

Si cela continue, le
résultat sera des souffrances animales à plus grande échelle encore que ce
qui existe actuellement en Occident, davantage de dégâts infligés à
l’environnement et une augmentation des maladies cardiaques et des cancers
de l’appareil digestif.

Cela sera aussi totalement inefficace.

En tant que
consommateurs, nous avons le pouvoir, et l’obligation morale, de refuser de
soutenir des méthodes d’élevage cruelles pour les animaux et mauvaises pour
nous.


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Messages d’une vache folle

En Europe, la maladie de la vache folle en a choqué beaucoup, pas seulement
parce qu’elle a mis en pièces l’image de nourriture saine et sûre du bœuf,
mais aussi parce que le public a appris que cette maladie était provoquée
par l’alimentation des vaches, nourries de cerveaux et de tissus nerveux de
moutons.

Les gens qui croyaient naïvement que les vaches mangeaient de
l’herbe ont découvert que les troupeaux destinés à notre alimentation
pouvaient manger n’importe quoi, du maïs au poisson, de la litière de poule
(excréments inclus
) aux déchets des abattoirs.
Les inquiétudes soulevées par notre manière de traiter les animaux d’élevage
sont loin de se limiter au petit pourcentage de végétariens ou de
végétaliens, ceux qui ne consomment aucun produit d’origine animale.

Malgré
la solidité des arguments moraux en faveur des pratiques végétariennes,
elles ne représentent pas encore l’opinion dominante.

La position la plus
courante est que notre consommation de viande est justifiée du moment que
les animaux vivent une vie correcte avant d’être tués."

Copyright: Project Syndicate, 2006.
Traduit de l’anglais par Bérengère Viennot

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Un été meurtrier pour les agriculteurs
Jean-François Arnaud .
Publié le 29 juillet 2006
Actualisé le 29 juillet 2006 : 21h01

Avec les fortes chaleurs, le blé, moissonné précocement, est de 
moindre qualité. Un manque à gagner pour les agriculteurs.

(Le Figaro/P.Delort)

Les dégâts de la sécheresse sont déjà importants pour les céréaliers 
français qui auront une récolte faible en volume et de qualité 
médiocre. Les élevages avicoles comptent plusieurs milliers de victimes.

L'INCONFORT s'accroît pour les animaux d'élevage. Tout comme les 
humains, les animaux de ferme souffrent des fortes chaleurs. Les 
porcs suffoquent et les vaches halètent. «Les bovins boivent beaucoup 
et mangent peu, s'alarme Jean-Michel Demas, exploitant agricole et 
président de la FNSEA du Lot-et-Garonne. On constate une 
recrudescence des accidents de gestation : veaux mort-nés ou non 
viables et des grands retards de croissance.» Avec la hausse des 
températures, une charolaise boit 100 litres d'eau par jour. Pour 
préserver leurs bêtes, les éleveurs s'organisent. «On s'efforce de 
faire baisser la température des étables en arrosant les toitures et 
on maintient les animaux à l'ombre», témoigne un éleveur bovin du 
Massif Central.

Déjà les professionnels s'inquiètent des conséquences financières. 
Les moyens déployés pour protéger les animaux engendrent des surcoûts 
alors que la plus faible croissance des animaux va se traduire par 
des revenus en baisse.

Dans l'aviculture, très sensible aux pics de température, on a retenu 
les leçons de la canicule de 2003. Là aussi, les bâtiments sont 
arrosés. Les gros élevages intensifs de Bretagne ont installé des 
systèmes automatisés. Mais comme le signale un éleveur du Finistère, 
«les animaux à plumes ont encore plus chaud car ils portent un 
manteau naturel et meurent d'asphyxie». Les poulets qui ne supportent 
pas plus de 35 degrés, ont du mal à respirer, surtout en fin de 
journée. Chez Duc, à Chailley dans l'Yonne, en quelques jours 35 000 
volailles sont mortes soit les pertes de tout un été normal.

Plus au sud, la vague de chaleur a été fatale à 5 000 gallinacés d'un 
élevage de Castelmoron-sur-Lot et à 3 000 autres d'une ferme à 
Paulhiac (Lot-et-Garonne). En raison des craintes de retour de la 
grippe aviaire, des volatiles ont été autopsiés. La cause de la mort 
était bien l'étouffement.

Des risques de pénurie de fourrage

Mais comme l'indiquait hier matin, le ministre de l'Agriculture, 
Dominique Bussereau, la plus grande inquiétude réside dans l'état des 
pâturages. «Les prairies sont devenues des paillassons jaunes que les 
ruminants ne peuvent absolument pas ingurgiter», dit François Lucas, 
président de la Coordination rurale. Une première mesure de bon sens 
n'a pu être prise qu'après l'autorisation de Bruxelles : les surfaces 
de jachère pourront servir de fourrage. Mais en attendant l'accord de 
la Commission européenne, les éleveurs ont considérablement entamé 
leurs stocks de fourrage d'hiver. Les risques de pénurie sont donc 
importants pour les prochains mois et ne seront pas compensés par les 
«recoupes» de fin de saison, car blés et foin déjà moissonnés ne 
repoussent pas.

Pour les céréaliers, les dégâts sont déjà importants. «Le blé tendre 
du sud de la France a été récolté avec dix à douze jours d'avance», 
indique la Coordination rurale qui s'attend à de lourdes pertes car 
«dix jours d'avance, c'est dix jours de croissance perdus». Alors que 
les cours mondiaux, plutôt hauts, auraient permis une très belle 
saison, les faibles volumes et la qualité médiocre pénalisent les 
producteurs de blé.

Même chose pour le tournesol. Quant aux maïs, en pleine 
pollinisation, ils ont aussi dix jours d'avance mais pourraient être 
récoltés vingt jours plus tôt que la normale, si la situation 
perdure. «Les interdictions préfectorales d'arrosage nous mènent à la 
catastrophe, s'alarme François Lucas de la Coordination rurale, les 
plants seront secs avant d'avoir produit des fruits.» Enfin, dernier 
effet de cet été meurtrier, si la chaleur persiste on pourrait 
vendanger fin août dans le Bordelais.


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