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Psychanalyse et animaux.

Le célèbre blog (enfin, bientôt!)est le seul à proposer une révolution idéologique: La libération des animaux sera celle qui libèrera les hommes.Enfin un idéal pour la jeunesse!...

9 Mai 2005, 22:00pm

Publié par josette benchetrit

Il y a des blogs plus célèbres mais je ne suis pas là depuis plus d'un mois!

 

 

De même  qu'il n' y a pas de nature humaine, comme le disait Lacan, il n'y a rien de normal dans l'ordre actuel des choses qui consiste à donner comme "naturel" la place que l'homme se donne sur les êtres qui ont moins de force que lui. Force dont l'origine n'est pas tant à élucider qu'à constater : l'homme est structurellement en position de pouvoir sur les autres.

Et son pouvoir est non restreint par manque de cette nécessité de sécurité vitale d'où naissent les lois où chacun trouve sa protection en limitant ce que pourrait lui faire son voisin...

Donc  son pouvoir est démesuré, car rien ne s'y oppose…sinon la morale, ou plus précisément l'éthique en tant que morale non relative aux mœurs du pays ou du moment.

Or, avec les (autres) animaux, la boussole morale semble en hésitation. Où est le nord du bien? semble-t-elle dire. L'éthique, elle sait bien mais les morales locales, non. D'où la perplexité de certains ou la certitude pour la plupart que ce qui est mal est bien, du moment que ça fait du bien à l'espèce élue des Dieux, adorée de la Nature( cf. L'homme érotomane patient du Dr. Can dans ma nouvelle.) et surtout narcissiquement en accord avec elle-même, puisqu'elle s'aime.

 

 

 

Bien-sûr, vous devez être étonné de ma façon d'aborder ce sujet. Je ne me contente pas d'un microscope, mais il me faut un télescope. Ce qui signifie ceci: le rapport aux animaux de chacun passe par l' attitude globale de l'espèce humaine avec les autres espèces animales.

Bien-sûr, vous devez être étonné de ma façon d'aborder ce sujet. Je ne me contente pas d'un microscope, mais il me faut un télescope. Ce qui signifie ceci: le rapport aux animaux de chacun passe par l' attitude globale de l'espèce humaine avec les autres espèces animales.

 

Et je vais encore plus loin : cette attitude est la base de l'espèce en question.

Et encore plus avant : j'y trouve la clé du handicape humain que l'on nomme barbarie.

Je pars d'une révolte contre les terribles sévices dont sont victimes les bêtes, en passant par un effarement quant à l'autisme humain qui croit qu'on peut bâtir un édifice sans ce préoccuper de ses fondations.

Ce qui signifie qu'il est fou qu'on puisse considérer comme normal de parler de la barbarie humaine sans aborder celle qui s'exerce en continu avec les bêtes. Autant parler d'un psychopathe sans aborder ses crimes. Ou encore de la barbarie nazie sans aborder ce qui s'est passé dans les camps !

Ce qui implique que cette façon tronquée de considérer le plus grave problème des hommes est parfaitement stérile.

C'est proprement ahurissant, non? je sais que les révisionnistes s'essaient à ce genre de sport. Mais avec les bêtes, c'est la majorité des hommes qui exercent leurs nombreux "droits" dont celui de nier ce qu'ils font, et ce qu'ils sont, et ce, depuis un peu trop longtemps. Là, on peut le dire: ça suffit. "Au fond de l'homme, cela".

On ne peut continuer à croire que le devoir de mémoire sans le devoir de penser aboutisse à ce "plus jamais ça" tant espéré.

Je sais que vous attendiez un texte sur le rapport de certains individus aux bêtes, les "de compagnie" de préférence. Ou un beau texte sur le vertige qui prend les hommes devant la nature et les mystérieuses bêtes qui les guettent… ou encore l'admiration devant les prouesses absolument scotchantes de certains animaux, ou une études de cas et une théorisation des phobies d'animaux etc.

Je vous rassure:  ça, je sais faire. Je suis psy pour enfants depuis des lustres et je pourrais un jour me faire mousser toit en redorant le blason de la psychanalyse en vous montrant que l'on peut guérir de ces dernières sans en passer par les comportementalistes à la gomme! Gomme est le bon mot pour ceux qui effacent l'essentiel.

Ou encore vous espériez découvrir comment on dresse un chien ou comment se guérir de ses angoisses avec son animal familier ?

Ou "la place" de l'animal dans la famille? Ne comptez pas sur moi pour vous dire que celui-ci doit rester à sa place car je suis là pour faire ressortir ce qui se cache derrière cette expression pour le moins suspecte de mépris…

Ou des thèmes comme : le dauphin et l'autisme. Ou encore des poncifs  du genre : les gens qui aiment les chats sont plus indépendants que ceux qui aiment les chiens. etc.

Pourtant, ça me distrairait mais je juge que c'est un peu réac. Comme quand en mai 68, on nous disait que la révolution que nous tentions était un problème d'adolescence, propre à l'âge où on remet ce qui s'est passé en fin d'Œdipe, quand on tue le père. Il y eut des psy, signant André Stéphane, qui firent un livre pour nous parler de ça. Moi, je crois qu'ils sont passés à côté de ce qui était en jeu: le dévoilement du réel…

La capacité soudaine de voir la radiographie de la société des hommes et la possibilité de réveil du sommeil hypnotique où nous plonge ordinairement l'idéologie dominante. Sommeil de la pensée, s'entend.

Comme dans une analyse, mais en grand, à l'échelle sociale…

C'est ce que je vous propose aujourd'hui, au sujet de notre être au monde. Se regarder avec les yeux d'un Autre absolu, comme le ferait un extraterrestre. Et enfin conclure que la seule issue conforme à la maturation de l'espèce et DONC à l'éthique, c'est le cgangement. Vous verrez que c'est rien moins que d'attendre d'un tyran qu'il arrête de tyranniser.

Une gageure, avec moins de chance de gagner que de toucher le gros lot du loto.


Aussi ici, on ne fait pas de la psychologie pour magazines. On prévoit la révolution des esprits. Nuance et de taille, je vous l'accorde. Alors, ne m'en veuillez pas trop si je ne réponds pas à votre attente. Ici, c'est encore mieux que tout ça: on cherche à soigner la barbarie des hommes envers les hommes et les bêtes. Alors, de quoi vous plaignez-vous?

 

 

 

C'est quand même plus important, non?

 

 

 

 

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