Hubert Montagner est anti-corrida, bravo. Enfants, dites NON aux adultes barbares !!!
Je plaide pour les 2. Et bien plus, celle de tout ceux qui permettent ça, qu'ils en jouissent comme l'im mundillo, ou pas.
La bonne éducation est un devoir.
Elle est aussi protectrice qu'une bonne nourriture, aussi indispensable que l'amour dont elle est un effet. Aimer et respecter ceux qui croient en soi, c'est leur transmettre la notion juste du bien et du mal.
Attention, les enfants: n'écoutez pas toujours vos parents! Sachez leur dire « non » s'ils veulent vous faire (faire) du mal. Comme d'aller aux corridas. Tous les ordres ne sont pas bons. Savoir désobéir est parfois un devoir. Même si certains adultes ont l'air et la réputation d'être gentils, ils ne le sont pas tous, et votre esprit vous appartient autant que votre corps. On vous met en garde contre les pédophiles. Je vous mets en garde contre la mauvaise éducation , celle au crime, y compris quand il est banalisé par la culture ambiante.
Les viols de conscience ne sont pas souvent pénalisés. Toute éducation (y compris celle des adultes car elle doit s'opérer à vie) qui se trahit en utilisant l'influence des adultes mais aussi des responsables politiques, des médias, de tout ce qui hypnotise du lieu du supposé savoir et peut le faire dans le pire des buts, pour banaliser le mal, est un abus tout aussi condamnable que l'abus sexuel.A vous de vous défendre.Hubert Montagner, psychophysiologiste, éthologue et spécialiste de la relation enfant-animal, est comme moi et d'autres psy, anti-corrida pour protéger les enfants. Nous demandons interdiction des corridas aux enfants.
Néanmoins, j'irai plus loin que ça. Je pense que le fait que les parents fassent le mal, même sils n'embarquent pas leurs petits dans les arènes de la honte que l'on sait, les entraînent dans cette immonde galère en y allant, eux. C' est en soi une très mauvaise chose, très dommageable pour le psychisme et l'avenir des enfants et du monde dont ils sont le futur. Pourquoi? en quoi? je vais essayer de vous l'expliquer..Avant, faut essayer de savoir ce qu'on cherche en éduquant.
Qu’est ce que l’éducation ? Il s’agit de faire admettre comme normale la castration, symbolique, bien entendu, qui permet aux enfants la séparation d’avec la mère, donc l’acceptation de la mort de ses parents sans que ça les tue, eux.
C'est ainsi que vient pour les enfants humains la possibilité de vivre de manière indépendante. Cela passe par la loi de l'Oedipe, anti-inceste, le "tout n'est pas permis". Donc ça permet une chose fondamentale: de ne pas être esclave de ses pulsions partielles, qui, elles, sont soumises à la pulsion de mort et ont un but violent, destructeur.
La jouissance de ces pulsions barbares telles- quelles est alors interdite, et cette interdiction est d’ordre moral. Cette morale est intériorisée par l’enfant de sorte que plus tard, la cruauté le révulse, comme elle devrait révulser tout homme civilisé.
Mais on sait combien la cruauté envers les animaux est admise. D'où l'aporie de l'éducation dans notre humanité. Pour Freud, elle est impossible. Ben voilà au moins une raison de cette impossibilité, si ce n'est LA cause car l' humanité s'est fondée sur cette rupture par déni d'avec l'animalité dont elle est, et sur la réalisation sans limite , donc perverse, de son fantasme de toute-puissance sur les autres animaux.
L’éducation se doit d’être morale sous peine de se torpiller. aux adultes de ne pas donner de mauvais exemples. Déjà, manger des animaux alors qu'on peut vivre autrement est une brèche dans le système de la transmission de la discrimination du bien et du mal.Aller au cirque et au zoo, tout autant. Les expériences en classe sur animaux, aussi problématique! Etc.
On ne peut jouir que de façon civilisée, sans nuire à quiconque, sans se nuire. La pulsion , ce qui en nous demande jouissance, est à cette fin, « castrée » , donc rendue inoffensive. C’est-à-dire que la pulsion est déviée quant au but qui est l’appropriation et la destruction de l’objet.
Il va de soi que les corridas sont évidemment l’inverse. La non pénalisation de la cruauté, comme dans les combats de coqs, bouleverse les critères de valeurs qui sont transmis à l’enfant et comme les parents marchent sur la tête en allant voir ça, même s'ils n’amènent pas leur enfant, leur progéniture ne sera jamais ce que je viens de décrire, à savoir maître de sa vie et de sa jouissance.
Il sera addict à sa jouissance non contrôlée, non castrée, c’est-à-dire immorale, du moins s’il en reste à prendre ses parents pour modèles. Fort heureusement, la possibilité de changement d’idéal est possible, sinon les enfants de nazis le seraient aussi, ce qui et loin d’être le cas.
Mais il faut bien reconnaître que ces enfants-là qui soudain réalisent que leur idéal du moi, leur modèle, est dans l’erreur, ou pire encore , la faute, le crime, la délectation dans le mal, portent sans en être aucunement responsables, le poids de la dette contractée par leurs parents vis à vis des victimes de leur jouissance révoltante. Il y a de quoi être déprimé . Ils auront beaucoup de difficulté dans leur vie du fait d’avoir un parent, ou les 2 à rejeter comme méprisables. Dans le cas contraire, celui où il sera comme eux un addict au mal, il ne fera que perpétuer dans notre société la volonté de détruire non seulement des victimes mais lui-même, et surtout le monde. Tout cela est le plus souvent inconscient, donc encore moinss modifiable.Et, plus généralement, il n’en reste pas moins que notre humanité qui s'est construite sur cette destructivité non limitée envers les bêtes se voit agent du pire des massacres : celui des animaux par milliards par an, et comme cela passe par un mépris total de l’environnement et des liens essentiels entre les espèces, il est clair à mes yeux que le rapport immoral aux animaux et à la nature est notre tombeau. il y a de quoi s'affoler quand on sait que c'est la règle! et il n'y a qu'à savoir ce que devient notre monde, le fait entre autres que bientôt les mers seront un désert, devrait nous faire donner un sacré coup de frein...A vous de voir. A votre devoir.
Laissons la parole au prof. Hubert Montagner, "directeur de recherche à l’INSERM qui a intégré le comité d’honneur de la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas (FLAC), qui rassemble 27 personnalités dont la philosophe Élisabeth Badinter, l’avocate et écrivain Gisèle Halimi, et l’ancienne ministre Simone Veil. :
Montagner, estimant que ce spectacle « est une forme de violence néfaste pour l’enfant », « souhaite voir interdire l’accès aux corridas aux enfants de moins de 16 ans ». Il explique à l’AFP : « Les blessures portées au taureau avec les banderilles puis l’épée, le sang qui coule, les conduites désespérées du taureau pour échapper aux souffrances menant à la mort de l’animal perturbent de très nombreux enfants, en particulier ceux qui sont émotifs, anxieux et angoissés. » Selon lui, « la mort d’un animal s’accompagne toujours chez l’enfant d’un trouble du sommeil et les blessures infligées au taureau peuvent être ressenties comme un véritable traumatisme ». Hubert Montagner a par ailleurs écrit au président d’UNICEF France pour demander « de mettre fin à leur présence à la Feria des enfants de Nîmes et de reconsidérer l’attribution du label "Villes amies des enfants" ». Selon lui, le choix de cette ville de soutenir les écoles tauromachiques est incompatible avec les principes éducatifs et humanistes de l’ONU, de l’Unesco et du Conseil de l’Europe."