Autant le dire de suite:
Je n'aime pas tout ce qu'il dit là, à savoir que pour être, il faut être pris dans le langage. Je trouve cette position solipsiste. En tous cas, c'est ainsi que c'est dit dans la Génèse: Dieu dit puis...c'est.
Mais il y de beaux passages en particulier sur ...l'arbre...
Ce texte est celui de la bande enregistrée de la conférence de Jacques Lacan donnée à la grande rotonde de l’université de Louvain, le 13 octobre 1972. Paru dans Quarto (supplément belge à La lettre mensuelle de l’École de la cause freudienne), 1981, n° 3, pp. 5-20.
La chose dont je voudrais ce soir que vous ayez un peu le sentiment, parce que je suppose quand même que, mises à part les personnes qui veulent bien m’accueillir ici, enfin c’est pas le cas de tout le monde, c’est ce que c’est la psychanalyse. Au point où j’en suis, et où vous n’en êtes pas, bien sûr, j’ai appelé ça un discours. Naturellement, il faut savoir ce que j’entends par là, un discours ; ce que j’entends par là c’est ceci : un discours, c’est cette sorte de lien social, c’est ce que nous appellerons d’un commun accord, si vous voulez bien, l’être parlant, ce qui est un pléonasme, n’est-ce pas ? C’est comme parce qu’il est parlant qu’il est être, puisqu’il n’y a d’être que dans le langage.
Alors le parlant, – le parlant vous l’êtes tous, enfin du moins je le suppose –, le parlant que vous êtes tous se croît être dans bien des cas, en tout cas dans celui-ci ; il suffit de se croire pour être en quelque façon cet être parlant, généralement classé comme animal, est tout à fait, à juste titre, cet être parlant classé comme animal, il est tout à fait sensible qu’il a des liens sociaux ; en d’autres termes, ce n’est pas sa condition commune de vivre en solitaire. Non seulement ce n’est pas sa condition commune mais en fin de compte, il ne l’est jamais. Néanmoins, il passe son temps à rêver, il pourrait bien l’être, il en résulte de charmants romans comme Robinson Crusoë.
Qu’est-ce qui pourrait bien lui arriver s’il était tout seul, ça on ne peut pas dire qu’il n’y aspire pas.
Seulement voilà, s’il y a une chose qui est bien claire dans ces sortes de mythes qui rejaillissent toujours, c’est qu’il y a quelque chose en tout cas qui ne l’abandonne pas, c’est justement ça, qu’il soit parlant : quand il est tout seul, il continue à parler ; en d’autres termes, il continue, comme s’exprime notre cher ami Heidegger dont nous parlions tout à l’heure au dîner, il continue d’habiter le langage. Par là il faut tout de même bien que je sonde un peu les choses. Il faut partir de là.
Mais quand il est sur une île déserte, il habite le langage et en quelque sorte, ces moindres pensées lui viennent de là ; on aurait bien tort de croire (7)que s’il n’y avait pas de langage, il penserait ; c’est pas qu’il pense avec, c’est le langage qui pense ; et puis il en reçoit d’autant plus de choses qu’il y a longtemps qu’il était là-dedans, et c’est pas une raison, parce qu’il a fait un petit naufrage, pour que ça cesse.
Il parlait d’animal, et tout à l’heure, on m’a posé des questions ; je dois dire qu’elles m’ont toutes d’autant plus intéressé, que c’est ce sur quoi j’allais modeler ce que je pouvais avoir à vous dire. On a parlé d’un certain Szondi pour qui j’ai beaucoup d’estime, à part ceci, comme je l’ai bien souligné, ça n’a strictement aucun rapport avec le discours analytique.
Le discours analytique fait partie de ceci que nous pouvons savoir en tout cas avec une entière certitude, c’est que le minimum qu’on puisse dire, c’est que tout ce qui s’édifie entre ces animaux dits humains, est construit, fabriqué, fondé sur le langage ; ça veut pas dire que les autres animaux sociaux, enfin vous en avez bien entendu parler, les fourmis, les abeilles et quelques autres exemples distingués sur lesquels nous sommes penchés comme on dit, sur lesquels nous passons notre temps à nous pencher, nous autres êtres langagiens, ont quelque chose, on ne sait pas quoi d’ailleurs, on en est réduit à dire que c’est l’instinct, quelque chose qui les tient ensemble ; il paraît difficile de ne pas s’apercevoir que ce qui fait que les êtres humains tiennent ensemble eux aussi, ça a rapport avec le langage.
J’appelle discours ce quelque chose qui dans le langage se fixe, se cristallise, qui use des ressources du langage qui sont évidemment plus larges, qui ont beaucoup plus de ressources, qui use de ça pour que le lien social entre êtres parlants, ça fonctionne.
C’est à la suite de ça que, en parlant de ce à quoi nous avons affaire, j’ai essayé de donner à cette idée une petite cristallisation ; ça m’a permis de distinguer le premier celui qui reste à la base, comme tout le monde vous en connaissez un bout, c’est ce qu’on appelle, enfin ce que j’ai appelé comme ça, mais je ne suis pas le premier, j’avais déjà les voies frayées par un certain nombre de personnes, le discours du maître.
Vous voyez où nous en sommes, on appelle ça le discours maître. Maître, c’est-à-dire le magistaire[5], c’est de ça qu’a hérité la langue française.
Or, il est clair que ça s’appelait avant, le discours de la domination.
Mais les choses avaient déjà glissé, il faut croire, pour qu’on appelle ça le discours du maître ; c’est-à-dire c’est déjà ce qui apparaît dans un titre du nommé St Augustin, le magistaire, de magistro. Magistaire, c’est pas rien, c’est ce qu’on appelait jusqu’à un certain moment, le pédant, c’est-à-dire celui à qui le maître confiait ses enfants ; mais maintenant c’est le pédant qui a la magistrature, il faut tenir compte de ça et distinguer quand même par quelque chose ce petit…, dans mes schémas ça fait un quart de tour.
Il est certain que tous ici, tant que vous êtes, vous êtes inclus dans cette seconde sorte de discours. Vous attendez quelque chose d’une accession à cette sorte de pouvoir que confère ce qui a été promu par le quart de tour en question à une certaine place qu’on appelle le savoir. C’est une révolution historique ; non pas du tout bien sûr que je fasse de tout ça des étapes.
Effectivement dans le petit peu que nous savons d’histoire, on peut, mais ça vacille, on peut concevoir le moment où le savoir s’est donné le pouvoir ; ça veut dire que si on peut le concevoir, ça veut dire que ce n’était pas ça avant, et en effet le vrai maître, le dominus, il a besoin de rien savoir.
La seule chose qu’il faut, comme je me suis exprimé comme ça, c’est que ça marche. Celui qui a à savoir quelque chose c’est celui qui est chargé à ce que ça marche, c’est-à-dire ce qu’un certain Hegel a appelé l’esclave. C’est d’ailleurs parmi les esclaves qu’étaient toujours choisis les pédants, parce qu’on savait bien qu’il y avait que là qu’on savait (8)quelque chose. Et puis ça c’est mis à tourner comme ça doucement, et il est arrivé d’autres choses dont je ne vais pas vous faire le graphique.
Par quel bond, par quel saut en sommes-nous à un point où il y a au moins une personne, enfin qui, moi… moi entre autre, mais enfin quand même moi qui comme ça ai fait une petite opération de frayage pour avoir l’idée que c’est à ce rang qu’il faut mettre le discours analytique.
Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, que le fait que ce petit remue-ménage comme ça qui s’est passé autour de Freud fasse maintenant… que vous soyez là aussi nombreux, et que la psychanalyse, ça vous tracasse, ça vous pose des problèmes, ça vous laisse même dans l’idée qu’il se passe là quelque chose d’important, enfin, auquel on pourrait bien avoir recours quand tout le système, enfin, ça marcherait plus très bien ; comme je disais tout à l’heure, c’est vrai enfin qu’il y a comme ça des petites annonces que ça marche plus très bien.
Alors du discours analytique, qu’est-ce que vous pouvez en avoir comme idée ?
Je ferai tout à l’heure quand même d’une façon très pertinente enfin parler de ce Szondi comme quelqu’un qui sans doute déjà guidé, frayé par le discours analytique, avait voulu faire une sorte de pont entre ce qui était fomenté dans ce discours et, mon Dieu, la condition tout de même fondamentalement animale où en est ce parlant qui se croit être.
J’ai été comme ça un tout petit peu entraîné à faire remarquer que, sur le sujet de la biologie, la psychanalyse enfin, ça n’a pas apporté grand-chose et pourtant ça n’a que ça à la bouche : les pulsions de vie enfin et « je te glougloute », les pulsions de mort. Enfin il vous en est un tout petit peu parvenu quelque chose, oui ou non ?, parce que sans ça je passe, oui ou non, plutôt oui ou plutôt non. Ah ! il faut se méfier de tout ce bavardage (applaudissements). Un tout petit peu de sérieux !… La mort est du domaine de la foi. Vous avez bien raison de croire que vous allez mourir bien sûr ; ça vous soutient. Si vous n’y croyez pas, est-ce que vous pourriez supporter la vie que vous avez ? Si on n’était pas solidement appuyé sur cette certitude que ça finira, est-ce que vous pourriez supporter cette histoire ; néanmoins ce n’est qu’un acte de foi ; le comble du comble, c’est que vous n’en êtes pas sûr. Pourquoi est-ce qu’il en aura pas un ou une qui vivrait jusqu’à 150 ans, mais enfin quand même, c’est là que la foi reprend sa force. Alors, au milieu de ça, vous savez ce que je vous dis là moi, c’est parce que j’ai vu ça, il y a une de mes patientes (il y a très longtemps de sorte qu’elle n’en entendra plus parler, sans ça je ne raconterais pas son histoire) elle a rêvé un jour comme ça que l’existence rejaillirait toujours d’elle-même, le rêve pascalien, une infinité de vies se succédant à elles-mêmes sans fin possible, s’est réveillée presque folle. Elle m’a raconté ça ; bien sûr je ne trouvais pas ça drôle. Seulement voilà, la vie, ça c’est du solide, ce sur quoi nous vivons justement.
Dans la vie, dès qu’on commence à en parler comme telle, la vie bien sûr, nous vivons, c’est pas douteux, on s’en aperçoit même à chaque instant ; souvent il s’agit de la penser, prendre la vie comme concept ; alors là, on se met tous à l’abri tous ensemble pour se réchauffer avec un certain nombre de bestioles qui nous réchauffent naturellement d’autant mieux que pour ce qui est de notre vie à nous, on n’a aucune espèce d’idée de ce que c’est.
Dieu merci, c’est le cas de le dire, il nous a pas laissé tout seul !
Depuis le début, depuis la Genèse, il y avait d’innombrables animaux. Que ce soit ça qui fasse la vie ça, ça a la plus grande vraisemblance, c’est ce qui nous est commun avec les petits animaux.
Première approximation, c’est beau la vie comme vous savez ça remue, c’est chaleureux enfin, c’est sensible enfin, c’est bouleversant. Alors on commence à penser, on pense, Dieu sait pourquoi, que ça se conserve la vie ; c’est (9)quand même un signe enfin que là quelque chose passe d’un peu plus sérieux.
Pour que ça dure, il faut que ça se conserve, ça fait ce qu’il faut pour se conserver, ce qui commence à compliquer un petit peu plus les choses. Ce qui est très sérieux, enfin je vous dis ça parce que je voudrais quand même essayer de décanter un peu ce qui vous parvient de la psychanalyse, qui bien sûr enfin n’est pas tellement collée à cette bêtise.
Il suffit comme ça d’un tout petit peu de jugeote, n’est-ce pas, pour s’apercevoir que c’est pas du tout ça, la vie c’est pas du tout forcément ce qui remue, ni ce qui est chatouilleux, ni ce qui fait ce qu’il faut pour se conserver ; il y a excessivement longtemps qu’on s’est aperçu que la vie enfin c’est bien de vie qu’il s’agit dans le végétal. Si j’ose dire, – je dis, si j’ose dire puisque je vais le reprendre, je vais le rattraper –, ça a été senti très tôt notre parenté de vivant avec l’arbre ; il semble, par le peu que nous sachions d’histoire que les innombrables métamorphoses dont le mythe antique nous exprimait ses vérités, nous en témoignent.
De sorte que, si étonnant que ça puisse vous paraître, il se trouve qu’on a pas eu besoin des derniers progrès de la biologie, n’est-ce pas, on n’a pas eu besoin de mon cher ami André Jacob, pour mettre l’accent sur ceci, qui est le seul trait caractéristique de la vie : c’est que ça se reproduit, parce que pour tout le reste jusqu’à nouvel ordre, vous pourrez toujours chercher ce que c’est la vie.
Mais on n’a pas entendu A. Jacob, je l’ai nommé parce que c’est mon ami, on n’a pas eu besoin du tout d’entendre ça pour s’en apercevoir que ce n’était que ça, à savoir que dire que ce que j’ai appelé tout à l’heure c’est chatouilleux, ça veut dire que ça jouit ou que ça souffre, c’est du même ordre ; ça a un corps. Est-ce qu’un arbre a un corps. Les anciens, comme on les appelle, n’en doutaient pas, à preuve et à preuve seulement mais ce n’est pas rien, à preuve les mythes de métamorphoses.
Quand j’ai dit très tôt, vous voyez tout de suite l’ambiguïté, ça veut dire qu’ils étaient plus malins qu’on ne s’y attendait, ou est-ce que ça veut dire qu’ils étaient plus savants peut-être que nous ne le sommes.
Là est la question, la question du savoir, nous savons pas mal de petites choses et qui nous paraissent naturellement, forcément sans rapport avec ce que savaient les autres, ceux qui nous ont prédécédé[6] sur cette planète, enfin dont nous avons la trace, quelques documents ; mais nous pouvons par définition avoir aucune espèce d’idée des choses de ce que eux savaient, et que nous ne savons plus peut-être. Mais la question du savoir et nommément du savoir de l’esclave, du savoir qui maintenant nous régit, reste entièrement en suspens.
Ce que je voudrais vous dire c’est ça, c’est qu’il y a quelque chose qui déjà, lorsque nous en gardons comme ça une petite machine flottante qui s’appelle le Ménon de Platon, et qui pose la question : la science définie comme ce qui se transmet comme savoir est à côté de l’opinion vraie, qui ne se définit qu’en ceci qu’elle n’est pas la science, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de moyen de la transmettre, mais qu’elle n’en est pas moins vraie et qu’on en est réduit à y recourir comme ça quand on la trouve, c’est-à-dire à s’apercevoir que, pour faire le bond que je suis bien forcé de faire faute de pouvoir éterniser ce discours, qu’il y a une certaine façon de fermer sa phrase autour, qui fait que ça a des effets, je veux dire que quelque chose change pour qui cette phrase est la portée ; ça n’en laisse pas moins l’opinion vraie chue de l’affaire, mais ça a ses effets sur celui qui s’accroche à cette phrase.
Je demande, je demande ce qu’on peut imaginer de la psychanalyse si on ne voit pas que c’est là la question, à savoir pourquoi quelque chose qui a une certaine visée d’être dite a certains effets. Il est tout de même clair que la psychanalyse n’opère pas par aucun autre instrument.
Le recours qui est habituellement donné à l’effet dit de transfert, à savoir à force de se voir pendant des jours on finit par être (10)complètement captivé par un certain être, et puis après, quelle image offre-t-il cet être qui est là dans son fauteuil à vous écouter ? Quel exemple, quel enseignement ? Je veux bien que l’amour mène loin, mais quand même on a rarement vu dans l’amour un partenaire comme ça (rires).
En plus après avoir recouru à ce tour de passe-passe, c’est encore trop, c’est un amour sans doute transféré, illusoire, c’est ma maman, c’est mon papa que j’aime en toi. Freud était quand même un peu plus sérieux, il a quand même dit que le transfert c’est l’amour purement et simplement.
Pourquoi est-ce qu’on aime un être pareil ? Je laisse pour l’instant la question en suspens.
J’en ai donné enfin une formule, et c’est à propos du transfert que j’ai parlé dans des termes qui sont pleins de pièges, comme d’habitude, comme dans tout ce que je dis, bien sûr.
Pourquoi dirais-je autre chose que ce dont il s’agit justement, lorsqu’il en est de l’inconscient, à savoir que le langage ça n’a jamais, ça donne jamais, ça ne permet jamais de formuler que des choses qui ont 3, 4, 5, 25 sens, le sujet supposé savoir.
C’est vrai bien sûr que pendant un certain temps on a pu croire que les psychanalystes savaient quelque chose, mais ça n’est plus très répandu (rires). Le comble du comble, c’est qu’ils n’y croient plus eux-mêmes (rires), en quoi ils ont tort, car justement ils en savent un bout, seulement exactement comme pour l’inconscient dont c’est la véritable définition, ils ne savent pas qu’ils le savent.
Alors ça a un autre sens, c’est pas un monsieur ou un copain ou quelqu’un qui est supposé comme ça savoir.
Il y a quelqu’un qui à la sortie tout à l’heure m’a dit que mon discours faisait un peu trop appui sur je ne sais quel savoir absolu ; s’il y a bien quelqu’un qui pense que le savoir absolu, c’est bien ce qui a de fêlure enfin absolument irrémédiable dans toute la phénoménologie dite de l’esprit de Hegel, s’il y a quelqu’un qui la souligne en long, en large, en travers, c’est bien moi.
La pensée sous prétexte de ce développement fabuleux justement du discours du maître dont ce n’est pas par hasard que Hegel a donné le couronnement, la progressive montée de l’esclave qui dans Hegel très pertinemment est supposé en effet être le support du savoir, s’élèvera jusqu’à l’absolu, la puissance du maître, et que ce sera ça qui conjuguera le savoir à l’absolu, c’est vraiment un des plus… enfin, c’est la dialectique, c’est tout dire. Il faut se guider au fanal de la dialectique : pour être sûr de tourner en rond, il y a pas mieux.
Alors reprenons notre fil. Cette vie, cette vie dont nous avons la bouche à l’abri de ce qui est le plus sûrement voué à la mort, cette vie dont nous avons plein la bouche, à quel titre vaut-il de s’en servir ? Ce que je suis en train d’énoncer dans ses débuts, dans cette entrée en matière, c’est ceci, c’est l’usage qu’on en fait de métaphores ; c’est-à-dire que là où nous sommes pas capables de rendre compte du moindre comportement enfin, il y a quand même là la couverture, le chapeau de la vie : c’est comme ça parce que c’est la vie. Il est clair que pour si peu que nous prenions d’appui dans l’usage de ce mot, il peut venir qu’aux termes. Partout où on a osé l’employer d’une façon qui a eu des conséquences, et pas d’une façon futile.