les autres espèces se conduisent de manière plus intelligentes que la nôtre mais n'ont pas le pouvoir de nous empêcher de nuire.
Les espèces se régulent en fonction de l'autre.
C'est quand mêmes mieux que chez nous, non?
Communautés écologiques tropicales : les règles de la richesse en
espèces, CIRS, décembre 2005
Les règles implicites d'existence dans les forets tropicales
commandent qu'aucune espèce ne prenne trop de place au détriment des
autres, selon les conclusions d'une nouvelle étude.
Celle-ci a été
motivée par des questions qui alimentent la curiosité des
scientifiques depuis le siècle de Darwin : pourquoi certaines espèces
sont-elles si communes alors que d'autres sont rares ?
Comment les
espèces rares et les communes interagissent-elles ?
Et comment des
centaines, voire des milliers, d'especes d'arbres coexistent-elles en
un espace limite des tropiques?
Le Dr He, de l'Universite d'Alberta, Igor Volkov et Jayanth Banavar,
de l'Universite d'Etat de Pennsylvanie, Stephen Hubbell, de
l'Universite de Georgia, et Amos Maritan, de l'Universite de Padoue,
proposent une nouvelle théorie pour expliquer pourquoi les forets
tropicales sont si riches en espèces et comment celles-ci
s'assemblent en une communauté.
Les espèces doivent rencontrer certaines conditions pour vivre dans
une communauté.
La théorie de l'occupation des niches, qui explique
que les espèces différent les unes des autres en des aspects varies,
a traditionnellement été utilisée pour expliquer l'assemblage en
communauté.
Mais cette théorie ne permet pas d'expliquer comment des
espèces partagent un espace limité.
La nouvelle hypothèse explicative utilise la théorie neutralité
développe par Hubble selon laquelle le phénomène de l'appartenance
communautaire est détermine par cinq processus fondamentaux :
naissance,
décès,
immigration,
spéciation et
dérive aléatoire.
La
théorie suppose que chaque individu d'une communauté, sans considérer
identité espèce, a le même taux de natalité, de mortalité,
d'immigration et de mutation en de nouvelles espèces, indique Hem.
L'equipe de recherche a modifié cette théorie en avançant que le taux
de natalité et le taux de mortalité ne sont pas identiques entre
espèces, mais qu'il existe une probabilité, dépendante de la densité,
de naissance et de décès.
Les espèces les plus abondantes
présenteraient des taux de natalité plus bas et des taux de mortalité
plus élevés.
Lorsqu'une espèce devient rare, précise He, son taux de
naissance augmente et son taux de décès diminue.
Si elles suivent les
règles de l'appartenance, les espèces se régulent elles-mêmes pour
faire place a chacune des autres.
Dans le cas contraire, elles
s'excluent.
C'est ainsi que s'expliquerait la coexistence de
nombreuses espèces en une communauté.
Les chercheurs ont testé leur modèle en utilisant les données
relatives a six forets tropicales, minuscules zones pouvant abriter
plus de 1000 espèces d'arbres. Le modèle permet de mieux expliquer
pourquoi ces forets tropicales sont si riches en espèces, déclare He.
http://www.cirs.fr/breve.php?id=794