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Psychanalyse et animaux.

Sur France culture le 15.9.2006 émission sur les droits des animaux et la différence homme et bêtes.

5 Septembre 2006, 10:46am

Publié par Jo benchetrit

 
Voici comment France Culture annonce  cette émission, :
 
L'utilisation récente  par des membres du gouvernement de termes comme "assassinat" ou euthanasie" au sujet d'animaux contribue à effacer la distinction entre l'homme et l'animal. Cette question qui a fait l'objet de grands débats philosophiques dans le passé est également réactualisée par la génétique qui démontre la proximité des génomes des deux catégories. La vogue croissante des animaux de compagnie, la réintroduction des loups et des ours en France, les problèmes de chiens dangereux, les débats sur l'expérimentation animale, remettent en lumière la nécessité de clarifier la distinction entre l'homme et l'animal, ainsi que la nature des relations qu'ils entretiennent.

  Invités

 
Jean-Claude Nouët.  vice-doyen honoraire de la faculté de médecine Pitié-Salpêtrière, président de la Fondation Ligue française des droits de l'animal

 
Suzanne Antoire (sous réserve).  présidente de la Chambre honoraire à la Cour d’appel
Et voici mon commentaire *:
 
Amoraux, les animaux? Qu'en savez vous?
On accuse souvent les amis des animaux de projeter leurs sentiments et d'attribuer aux animaux des vertus dont on ne pourrait être sûr.
Pourtant, ceux-là même qui font ce procès ne se privent pas, à coup de propres de l'homme, de leur attribuer des manques qui ne sont en rien prouvés.
Et même, actuellement, il y a bien plus de propres de l'homme qui sautent que l'inverse.
Mais est-ce le problème?
Les droits des animaux, selon la Ligue des droits des animaux de votre invité le dr Nouët, sont limités à ceux de ne pas être trop mis à mal.
On a le droit de les exploiter, mais faut pas exagérer dans la tyrannie. Les utiliser dans la recherche, oui, mais sans les faire trop souffrir si ce n'est pas ..."utile"(sic).
Je considère la déclaration des droits des animaux comme dépassée.
Et pourtant si elle était appliquée ce serait un énorme progrès, vu l'état effrayant de ce qu'on fait aux animaux dans le monde et dont je peux vous donner des exemples et vous indiquer des vidéos atterrantes.
Dire d'un esclave que son droit, c'est de ne pas souffrir, c'est déjà mieux que rien, mais ce n'est pas une remise en cause de l'esclavage. C'est pourquoi je pense qu'aujourd'hui la ligue devrait actualiser cette déclaration à notre cheminement mental et...moral.
On doit dire non à l'exploitation des animaux car si on veut   rester moraux, on doit avoir cette maxime pour boussole si on ne pveut pas perdre le Nord du Bien:
"Utile ou futile, la barbarie est inacceptable".
 Donc le rapport aux animaux basé sur la privation de leur liberté et leur exploitation plus ou moins monstrueuse est un abus de pouvoir qui est en soi une barbarie.
Non, messieurs les scientifiques, nous ne pouvons nous dire moraux, voire les seuls à l'être, sans nous donner comme limite de ne jamais basculer dans le...MAL.
Il est mal d'utiliser sa force et son pouvoir pour asservir des êtres dont le droit est celui de tous, à la liberté et à la vie selon les exigences de son espèce. Et le mal est autant dénonçable quel que soit le genre de la victime.
Ce n'est pas la case où l'on range la victime qui fait le barbare mais son acte.
 
*j'y répondais à un certain Léon, qui fut felicité par le webmaster, pour cette introduction riche dit-il au débat et que moi, pour ma part, je trouve totalement englué dans l'ideologie spéciste dominante. En particulier, si l'anthropocentrisme est une forme du narcissisme le plus fasciste, l'anthropomorphisme est la meilleure façon de s'identifier à l'autre apparemment différent, ce qui permet le mécanisme le plus noble et éthique, celui de la compassion.  Il a aussi  une curieuse façon de parler du christianisme comme solurce de cette compassion avec les animaux, vision je crois assez fausse car, si on ne sait pas trop ce qu'en disait Jésus...on sait que l'Eglise est archi-anthopocentriste.
Voici donc le commentaire de Leon :
03/09/2006 01:23   Léon (St Jean du gard)

Réponse au titre:
- Le langage.
- La transmission d'une génération à la suivante peut s'ajouter à la transmission de la génération précédente chez l'homme. Chez les animaux quelle que soit la génération, la transmission est identique.
- Les animaux et la nature ont un caractère amoral.
- La lutte pour la vie chez les animaux ignore la justice.

Questions :
- Peut on concéder des droits à des animaux amoraux? N'est ce pas l'homme qui à un devoir de vigilance envers les animaux?
- Ces faits ne résultent t'ils pas d'une moralisation de la nature et des animaux ?
- Dans qu'elle mesure le succès de cette tendance naturaliste ne provient t'il pas d'un fond culturel commun issu du christianisme ?
- Les faits que vous énoncez dans votre préambule ne proviennent t'ils pas d'un sentiment nécessaire à trouver une solution à la crise écologique que l'on nous promet et qui ne peut logiquement s'effectuer que si l'on adopte une autre conception de la place de l'homme dans la nature ?
- Le fait d'attribuer des caractères moraux aux animaux est il une condition nécessaire pour la préservation de ceux-ci ?

Commentaire:
Le dépassement du débat naturalisme/humanisme passerait par l'abandon d'une conception anthropocentré de la nature pour aller vers une conception écocentré, replaçant donc l'homme non pas au dessus de la nature et des animaux mais parmi eux.
Or si la morale actuelle nous invite à critiquer cet anthropocentrisme, les faits que vous signalez semblent indiquer que l'on assiste à un glissement vers un certain anthropomorphisme des animaux. L'on prête donc aux animaux des caractères et des sentiments moraux qui sont le propre de l'homme. Cette situation me semble être liée à une sorte de morale ambiante provenant d'une part d'un fond culturel toujours prégnant issu du christianisme et qui perpétue une vision romantique de la nature et d'autre part au catastrophisme écologique qui nous somme de réagir et de changer notre comportement destructeur.

On peut opposer à cette moralisation romantique de la nature un certain réalisme qui nous ferait constater que nous entretenons uniquement des rapports utilitaristes envers les animaux. Même la réintroduction d'ours ou de loups a une visée utilitariste, ne serait ce que parce qu'ils satisfont, outre le tourisme, notre morale de petit sauveur de la nature. Il serait plus réaliste d'admettre que si l'on doit préserver les animaux au sein de leur écosystème
ce n'est pas pour eux même mais parce qu'ils contribuent à un équilibre des écosystèmes qu'ils habitent avec nous et ces équilibres sont actuellement les meilleurs garants de notre propre survie.
Les animaux de compagnie relèvent aussi d'une visée utilitariste d'ordre psychologique et/ou sociale, sans parler des expérimentations animales...
Le fait que l'on autorise la circulation de chiens agressifs et dangereux ou que l'on condamne les expérimentations animales (hormis sur le thème de la souffrance qui relève des devoirs de l'homme envers les animaux) me semble être le résultat de cette tendance à attribuer aux animaux des caractères moraux.
Il fut aussi un temps ou l’homme accordait à certains animaux un caractère sacré.

[France Culture] Merci pour cette riche introduction à notre émission.
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J
Mesdames, un peu plus d\\\'espoir. Gardons le cap.
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J
Mesdames, un peu plus d'espoir. Gardons le cap.
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M
Le monde dans lequel on vit est un monde de fous...et rien ne change,  au contraire , cela empire ...Ca va ?    gros bisous et bonne journée
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C
Mais quand vont-ils comprendre? Je suis sûre que cette lettre ouverte les aura bien fait rire! Bande d'ignards écervelés!
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