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Psychanalyse et animaux.

Bioéthique : l'épistémè anthropocentrique. de G.Charollois

30 Novembre 2008, 09:35am

Publié par Jo Benchetrit

Ça fait du bien à lire, même si on   savait dejà  que les comités d'ethique sont des enculeurs de mouches qui nous ramènent à des debats réactionnaires et quasi religieux sur la dignité des corps morts, à opposer à leur apparente indifférence à la dignité des vivants sensibles non sacralisés hommes.
Signé CAME:comité d'action des mouches enc... et qui en ont marre!
Sinon, il ne faut pas tirer sur eux avec les chercheurs qui sont un peu gênés par ça au point qu'au quebec:
"Québec -- Les chercheurs universitaires sont au bord de la crise de nerfs. Motif: les comités d'éthique s'immiscent à ce point dans leurs recherches qu'ils finissent par freiner considérablement leur travail. Dans le cadre d'un colloque au congrès de l'Acfas, des chercheurs en sciences humaines et sociales ainsi qu'en expérimentation animale sont venus manifester leur ras-le-bol devant ce contrôle outrancier de plus en plus envahissant. 
Les chercheurs québécois réclament plus de souplesse
La réglementation de la recherche sur les animaux serait devenue plus sévère et plus contrôlante que celle portant sur les humains."


De qui rire en pleurant de tant de mauvaise foi de la part des chercheurs-tortionnaires canadiens. Comme si on faisait de la vivisection sur les gens!!!

  





---------- Message transféré ----------
De : 
Gérard CHAROLLOIS <charollois.gerard@free.fr>
Date : 29 novembre 2008 19:08
Objet : Bioéthique: épistémè anthropocentrique.



(CVN : la Nature d'abord).
Gérard  CONDORCET                le dimanche  30 novembre 2008
TEL 06 76 99 84 65

 

             Bioéthique : l'épistémè anthropocentrique.

 

La France s'est dotée de lois dites « bioéthiques » les 29 juillet 1994 et 5 août 2004 et possède son comité d'éthique chargé de « penser les défis que science, connaissance et technique posent à la société ».
Or ces instances et cet arsenal législatif aux confins du droit et de la morale reflètent un singulier obscurantisme hérité des traditions monothéistes et de l'homme centre de l'univers.
Ce pays s'imagine laïc, républicain, débarrassé de ces dogmes qui ailleurs veulent que le monde date de six mille ans, que les humains, contemporains des dinosaures, apparurent spontanément et en complets vestons sans que l'évolution y soit pour quoi que ce soit.

 

La science, la vraie, celle qui fournit des connaissances fondamentales, non des  moyens de profits aux entreprises, révèle que l'univers à treize milliards d'années et l'espèce humaine,  branche des primates, environ deux millions.
Cependant, l'éthique des faiseurs de normes repose sur une séparation absolue entre l'espèce humaine et les autres espèces.
Or la génétique, la biologie, la paléontologie, l'ethnographie et l'éthologie, le bouleversement des modalités de la conception, les limites de la naissance, de la mort, les   frontières spécistes  déboussolent ceux qui s'en réfèrent aux vieilles idéologies du mépris de la Nature non humaine.

 

 Pour les « sages des comités d'éthique », un grand singe doté de conscience et d'une perception claire de la souffrance, du stress et des périls, peut servir de matériel de laboratoire, alors qu'une cellule souche, dépourvue de toute sensibilité, produit par un organisme humain fait l'objet d'un culte grotesque.
Permis de torturer des animaux pour la recherche, mais prohibition de cette nécessaire recherche sur les cellules embryonnaires.
Les comités d'éthique sont muets face aux supplices infligés aux êtres sensibles tant pour la technoscience que pour les activités ludiques et récréationnelles mais édictent  des prescriptions tâtillonnes et quasi-irrationnelles  sur le clonage thérapeutique, les mères porteuses, les analgésiques, l'euthanasie (bien qu'il n'y ait jamais de bonne mort ), l'interdiction d'identifier génétiquement après la mort, pour recherche de lien de filiation, lorsque le cadavre n'a pas été incinéré, au nom du respect et du repos des morts !
Bref, l'éthique officielle n'est pas dictée par des écologistes radicaux et biocentristes mais par des sectateurs passéistes.
L'an prochain, de nouveaux débats doivent agiter la classe politique et les membres des comités d'éthique puisque les lois consacrées au sujet sont révisables tous les cinq ans.
Proposons ici une première réflexion de base.
Il faut distinguer la science qui décrit les faits, lit l'univers, permet de s'interroger sur les données objectives sans fournir une quelconque réponse à la question qui lui demeure étrangère du « bon » et du « Mauvais » et la technoscience qui  n'éclaire rien mais fournit des produits aux firmes, des gadgets aux consommateurs, des profits aux exploiteurs et qui crée autant de besoins qu'elle prétend en satisfaire.

 

La confusion entre science, au service gratuit de l'intelligence, et technoscience, au service du système économique prévaricateur, explique le rejet croissant de la société envers  le monde scientifique perçu comme inquiétant, créateur de risques prométhéens et incapable de répondre à la question du  sens de la vie.
Ne rejetons pas la vraie science avec l'eau du bain écologiste.
L'écologie est aussi une science et les connaissances sur les origines de l'univers, la paléontologie, la génétique, fondent l'éthique écologiste, c'est-à-dire celle d'une unité de la biosphère.
Nous possédons 99% de gènes communs avec les autres espèces anthropoïdes.
Ce fait incontournable rend bien indigeste le brouet idéologique traditionaliste.

 

L'anthropocentrisme est  fruit de l'ignorance, de l'irrationnel, du refus d'intégrer dans l'ordre éthique les données nouvelles des connaissances scientifiques.
Que la science fasse reculer les ténèbres, qu'elle permette la guérison des maladies, qu'elle favorise une approche empathique de la Nature, qu'elle éclaire les faits, conformément à sa seule mission, nous réconcilie avec elle.
Il appartient à l'éthique, à la politique, à la philosophie de dégager des normes et de trouver du sens au monde.

 

La technoscience ne fournira jamais ni lumière pour éclairer, ni raison d'agir. Elle produira des OGM, des téléphones portables, des bombes atomiques, des missiles intelligents, de la publicité manipulatrice de temps de cerveaux disponibles.
La technoscience est nuisible puisqu'elle ne sert que le Marché, ce nouveau führer qui dévaste la terre.
La science fondamentale, fille de la raison, appelle une éthique nouvelle : celle du respect des êtres sensibles.
             Gérard  CONDORCET
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

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