Petits meurtres à la maison:
"A l'heure actuelle, mon avis est que le mal n'est jamais"radical", qu'il est seulement extrême, et qu'il ne possède ni profondeur ni dimension démoniaque. Il peut tout envahir et ravager le monde entier précisément parce qu'il se propage comme un champignon.
Il "défie la pensée", comme je l'ai dit, parce que la pensée essaie d'atteindre à la profondeur, de toucher aux racines, et du moment qu'elle s'occupe du mal, elle est frustrée parce qu'elle ne trouve rien.
C'est là sa "banalité". Seul le bien a de la profondeur et peut être radical."
Hannah Arendt, Correspondances croisée. (A Gershom Sholem). Arendt, Les Origines du totalitarisme... Quarto, Gallimard Paris 2002. Page 1358.
Quand le juge est juge et partie, la justice est mal partie!
Alors, on peut y aller? Il nous punira pas d'être un barbare comme lui!
J'ai trouvé ce qui suit sur One voice: incroyable, mais vraiment
français!
< Tuer pour le plaisir
Le film des corridas privées de Franquevaux?DESCRIPTION.
Les corridas privées donnent lieu à des débordements. Témoin, une vidéo réalisée par une membre de la FLAC (Fédération de liaison anti corrida), à Franquevaux, petite bourgade du département du Gard, le 15 juin 1995. Elle a été assortie d’un constat d’huissier.
Cheval
Voici ce que l’on y découvre. 150 personnes environ,
parmi lesquelles des enfants de moins de 10 ans
qui vont assister à la corrida. Le premier taureau entre :
passes de capes pendant quelques minutes,
ensuite vient le picador sur un cheval.
Capes
Le taureau hésite à charger, puis
se décide : le cheval accuse le choc
en dépit des deux épaisseurs de caparaçon. Puis vient la mise à mort.
Le matador plante son épée dans le premier taureau jusqu’à la garde,
mais trop horizontalement : aucun organe vital n’est touché et
il reste vigoureux. Trois personnes l’excitent avec des capes.
Il s’adosse au mur de l’arène pour tenter de faire face,
puis s’affaisse.
Poignard
Un homme s’approche pour lui planter
un poignard
à l’arrière du crâne,
ce qui doit l’achever,
mais il rate une première fois, retire l’arme mal plantée et
la replonge.
Le taureau qui était à genoux se redresse à moitié, puis se recouche.
Un autre individu arrache l’épée du dos de l’animal effondré mais
toujours bien vivant.
Le matador qui se tenait à côté pour planter son couteau frappe
une troisième fois. Il ne réussit qu’au quatrième essai : l’animal semble touché
au cervelet et s’effondre en tendant convulsivement les pattes.
« Tant pis ! »
Est-il vraiment mort ? Le matador n’attend pas.
Il a à découper la première
oreille, alors que les membres de l’animal
bougent encore.
La voix d’un très jeune enfant, qui demandait depuis quelque temps :
“Quand est-ce qu’il meurt ?”, s’exclame :
“Tant pis pour le taureau !”
« Il saigne de partout »
L’estocade du deuxième taureau est plus
réussie.
Les spectateurs, connaisseurs, disent :
“Il va tomber très vite, il saigne de partout.”
Après avoir longuement vomi son sang,
il s’effondre effectivement au bout de 55 secondes,
puis un peon le charcute à la puntilla
(le poignard du coup de grâce, à planter dans la nuque)
pendant 6 ou 7 secondes.
Estocades
Au troisième taureau, le premier essai d’estocade est complètement raté,
l’épée frappant de la pointe
mais sans pénétrer profondément
- c’est ce qu’on appelle pinchazo, “piqûre”.
Puis à l’estocade suivante,
l’épée plonge en biais et
ressort par le côté gauche,
la pointe dépassant du flanc
d’une quinzaine de centimètres.
Une quarantaine de secondes plus tard,
on la retire et on continue
à toréer l’animal
qui ne veut toujours pas s’effondrer.
Alors on recommence une nouvelle estocade, de nouveau ratée car l’épée ne plonge qu’à moitié.
Hémorragie
Le taureau se réfugie
près du mur tandis qu’on tente de le faire bouger de tous côtés
pour accélérer l’hémorragie.
Puis l’épée est retirée et on agite de nouveau les capes en tous sens.
Le matador plante encore son épée dans l’animal titubant.
Fillette
Au quatrième taureau,
une fillette dit : “Est-ce qu’on va manger du taureau, Tatie ?”.
Un autre matador plante l’épée, puis
la bête essaie d’éviter les hommes
en faisant presque tout le tour de la piste.
L’épée est retirée, puis on tente de l’exciter encore un peu
avant
le coup de grâce, lequel tarde à venir.
Le taureau s’agenouille alors.
Un peon s’avance avec sa puntilla,
pique maladroitement une première fois,
l’enfonce davantage à la suivante.
Sous le coup de la
douleur,
le taureau se relève.
Tentatives avortées
Il tente de fuir.
Hésitations, tentatives avortées, ça dure
terriblement. Le matador frappe à la nuque mais rate
une nouvelle fois son coup. Le taureau charge faiblement en mugissant
de façon
lamentable.
Frappé
à la nuque de nouveau, il s’effondre. Mais il semble encore vivant
et ne se couche vraiment qu’après plusieurs autres coups de puntilla.
Juge et aficionado
A la suite de ce témoignage, la FLAC a porté plainte. Elle a perdu le procès dont le président du tribunal était le juge Gilbert Azibert.
Ce magistrat déclarait au Midi Libre du 16 septembre 1995 (le lendemain du procès), parlant d’une autre corrida, qu’il l’avait trouvé “moyenne”: “J’ai quand même passé un bon moment. Vous savez, la corrida comprend des déceptions mais aussi de grandes satisfactions. Nous sommes, nous autres aficionados, toujours à la recherche de la corrida idéale."
Vomir et pleurer...
Et puis essayer de penser ...à ce qu'on pourrait faire POUR QUE PLUS JAMAIS ÇA!
En écho à la phrase d'Hannah Arendt, "C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal" : C'est vrai que le MAL est si débile que la pensée n'arrive pas à s'y accrocher. Elle y glisse comme sur une merde. Et pourtant ce n'est qu'en pensant l'impensable que l'on arrivera à enfin ne plus jamais banaliser le mal, à ne jamais l'accepter sous un prétexte ou un autre. car la morale ne peut accepter aucun alibi pour laisser prendre le mal pour du bien.
Ce n'est pas parce que la boussole morale de l'homme prend l'eau que la morale, ou plutôt l'éthique, s'est noyée.