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Psychanalyse et animaux.

barbarie-symptome et psychanalyse

Le déni de Jean-Yves Nau, les défenseurs de la justice et donc des animaux et Elisabeth de Fontenay au Monde.

9 Septembre 2006, 05:09am

Publié par Jo benchetrit

Prix de la mauvaise foi.

Niveau mental affectif : Descartes.

Décerné à un nommé Jean-Yves NAU.

Niveau intellectuel sur le point de la défense des animaux: faible.

Confond écologie et protection animale.

Sait mais dénie, et c'est ce que relève E. de Fontenay et qui n'est rien d'autre qu'un lapsus révélateur que l'homme a besoin de la révolution copernicienne qui le mènera à comprendre qu'il n'est pas le but final et central de la nature ni de Dieu, mais un élément parmi d'autres.


Comprend inconsciemment que la défense des animaux invite à une révolution copernicienne.


Jean-Yves "not understands" consciemment grand chose mais nous a donné l'occasion d'un texte avec lequel je souscris, dans un grand journal, Le Monde, et ça, c'est important car c'est l'avancée de l'indispensable révolution copernicienne qui sauvera l'homme de son narcissisme et, ainsi de sa perte.

Avec sa réaction à cette révolution, ce monsieur Nau montre bien qu'il aurait été du côté de l'Inquisition, et n'oublions pas le bûcher qui menaçait ceux qui n'étaient que des scientifiques rigoureux, eux.

Inquisiteur raté, du fait de l'époque, son "lapsus" a donc révélé que Nau le bien-nommé a bien perçu où se situait la vérité qu'il a mis sous la chape de son déni.
Du côté de la perversion humaine, donc!!!Ce qui ne saurait nous surprendre.

Je copie-colle l' article brillant de mme  de Fontenay  
après mon adresse à elle.


Merci, chère et brillante Elisabeth de Fontenay, de savoir répondre à ce genre d'individus qui ont pignon sur rue et esprit dans l'obscurité de la caverne, regardant le mauvais mur, là où ne se reflète aucun être.

Nous, nous sommes du côté où nous questionnons les grands absolus que sont le bien et le vrai et mesurons les choix de l' existence humaine à l'aulne de leur lumière...

Nous y mesurons le rapport à l'Autre enfermé dans la "varité"locale (terme génial de Lacan qui est un mot-valise entre vérité et variété) des morales étriquée et souvent perverses.


Nous offrons de les troquer contre ce qui se rapproche le plus de la morale transcendante et absolue, là où le bien et le mal sont des constantes.

L'éthique humaine doit se mettre en dehors de la varité des hommes si celle-ci est basée comme elle l'est sur l' oppression d'une partie des vivants sensibles par d'autres.

C'est le cas de l'homme illimité par la castration symbolique, imperméable à la Loi de l'interdiction de l'inceste. Car dans le rapport aux autres animaux, l'homme a emprisonné son existence dans la zone de non-droit qui le (dé) structure en barbare. Barbarie qui le livre lui-même comme victime potentielle, arroseur-arrosé de ses propres abus.

L'homme est donc installé, du fait de son rapport pré-copernicien aux autres animaux, hors de la gaine nécessaire à la canalisation de ses pulsions pour les civiliser, donc nécessaire à la survie et à la liberté de tous, toutes espèces confondues.

Donnant la part belle à ses pulsions, l'espèce humaine se retrouve ainsi soumise au "surmoi obscène et féroce"(Lacan) qui privilégie de manière absolue et tyrannique la jouissance sans entrave, quelqu'en soient les conséquences, c'est à dire qu'elle se livre ainsi à la pulsion de mort la plus destructrice...

Et permanente car la jouissance n'est jamais assez, et le surmoi féroce et archaïque d'avant la castration en demande toujours ENCORE PLUS.

Celui qui, DE CE FAIT, s'est transformé en vampire de la nature et des autres sensibles ne peut qu'être lui-même dévoré par ses crocs.

A l'image de Robespierre, gardien devenu fou de la Révolution, et qui finit comme chacun sait décapité par sa machine, infernale, bien-sûr, l'homme est en train de creuser sa tombe avec ses crocs de vampire pour s'accrocher à ses privilèges et se faire le gardien, lui, de la réaction anti-révolutionnaire ( que refusent aussi les écologistes en nous mettant au centre, et les autres dans"l'environnement".

En effet, dans le signifiant "environnement", il y a le sens de ce qui nous enveloppe, nous les sujets au centre,  alors qu'aux autres on a préféré jusque là le terme d'objets, de meubles, de propriété, comme on le dit encore dans le code pénal et le rural, mais plus de manière permanente dans le pénal.

L'environnement, dans notre imaginaire sphérique, signifie: ce qui nous tourne autour. Ce qui rend, ce me semble, le terme de révolution copernicienne tout à fait pertinent et ... progressiste bien-entendu!

Contrairement à ce que dit M. Nau.

Les droits des animaux ne sont pas "réactionnaires", par Elisabeth de Fontenay
LE MONDE | 08.09.06 | 15h24 • Mis à jour le 08.09.06 | 15h24 
Les barbares saisissent ce chien...", pouvait écrire Voltaire. Mais Jean-Yves Nau, dans un article du Monde du 25 août intitulé "La bête humanisée", ne partage pas du tout cette opinion, puisqu'il raille ceux qui qualifient de "barbares" les auteurs de mauvais traitements infligés aux bêtes.




Prenant prétexte d'infantiles abus de langage et d'anecdotes navrantes, au sujet de la problématique réintroduction des ours dans les Pyrénées, il passe à côté de ce qui représente un combat porteur d'avenir, à savoir l'institution de droits pour les animaux.

De telles mesures juridiques relèveraient selon lui d'une régression anthropomorphique, qu'il qualifie bizarrement de "nouvelle révolution copernicienne".

J'essaie de comprendre : car, même au cas où il aurait cru amuser ou parler par antiphrase, son mot d'esprit ne fonctionne guère.

Ce qu'on désigne en effet par révolution copernicienne, c'est la transformation, du XVIe au XVIIIe siècle, des idées scientifiques et philosophiques ayant accompagné le changement de représentation de l'Univers.

Or l'héliocentrisme (idée que la Terre tourne autour du Soleil et non l'inverse) semble un modèle trop général pour prendre en charge une mutation décisive des représentations du rapport de l'homme aux autres vivants.

La qualification adéquate pour désigner la prétendue humanisation de la bête aurait pu être, à la rigueur, "l'animalisation de l'homme", opérée jusqu'à un certain point par la "révolution darwinienne".

Avec la consolidation de la théorie de l'évolution par la génétique - plus de 99 % de gènes identiques entre l'homme et le chimpanzé -, on a changé de paradigme et il ne sert à rien de rameuter la vieille métaphysique du propre de l'homme.

Freud avait nommé les auteurs des trois grandes blessures narcissiques infligées à l'humanité : Copernic, qui avait mis fin au géocentrisme, Darwin, qui avait ruiné l'anthropocentrisme, et lui-même, qui avait renversé le règne sans partage du conscient.

C'est dire que la révolution dont parle Jean-Yves Nau a déjà eu lieu, et qu'il suffit de lire The Descent of Man, qu'on doit traduire par "l'ascendance de l'homme", pour comprendre le formidable bond en avant qui s'est opéré dans la manière de se représenter tout à la fois la généalogie des espèces et les nouveaux devoirs impartis aux hommes.

Certains chercheurs ont du reste souligné que les avancées de l'éthologie constituaient une quatrième blessure narcissique.

Brocardant un certain nombre de résolutions internationales et d'initiatives françaises en faveur des animaux, M. Nau ne marque-t-il pas son rejet du nouveau code pénal, pour lequel les animaux ne sont désormais plus des choses mais, bel et bien, des personnes juridiques ? La notion de "personnalité juridique" ne se confondant pas avec celle de "sujet de droit" ne tend aucunement à effacer la frontière entre l'humanité et l'animalité.

L'animal ne se trouve plus soumis au seul droit de propriété, le code pénal punissant d'amendes les mauvais traitements.

L'abusus, prérogative du propriétaire, se voit donc limité dans l'intérêt de la bête elle-même, qui n'est plus une chose ou un bien, pour autant qu'on classe les actes de cruauté envers les animaux dans une catégorie distincte de crimes et délits : ni contre les personnes, ni contre les biens, ni contre l'Etat, la nation, la paix publique, l'humanité. On doit penser que, comme l'écrit un juriste contemporain, cette catégorie inédite de crimes et délits, "naviguant entre les biens et les personnes", ne pourra pas subsister longtemps telle quelle.

Ce qui est avouer que beaucoup reste à faire, ne serait-ce que pour se mettre en accord avec le droit européen.

Enfin, puisque l'article s'en prend aux hommes politiques au pouvoir, stigmatisant chez eux une démagogie animalière, il faut rappeler que ce sont des hommes de progrès, qui, en France, au XIXe siècle et même au début du XXe ont défendu, contre la droite catholique, l'idée d'un droit des animaux :

Grammont auteur de la première loi de protection, Michelet,

Hugo,

Larousse,

Zola,

Schoelcher,

Clemenceau.

Ils ne craignaient pas, ces républicains, qu'on les soupçonne d'aller à contre-courant de l'émancipation humaine quand ils réclamaient l'élargissement du cercle de ceux qui ont ou devraient avoir droit au droit : ils y voyaient un véritable accroissement d'humanité.

Pour eux la régression, la "réaction" consistait bien plutôt à reconduire la vieille tradition cartésienne, mécaniste et spiritualiste, celle qui enseigne le mépris envers la sensibilité d'êtres vivants non humains.


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Elisabeth de Fontenay est philosophe.


Article paru dans l'édition du 09.09.06

 

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La révolution de la libération animale est une condition de la survie humaine. Comment y arriver?

25 Août 2006, 08:48am

Publié par Jo benchetrit

 [Pour l'article sur la souffrance,  c'est là :

http://psychanalyse-et-animaux.over-blog.com/article-3546885.html]

Il est un sujet trop marginalisé, celui de l'impact de l'exploitation animale donnée comme normale dans les sociétés humaines sur notre vie.
Les hommes constatent en même temps leur incapacité de sortir de l'âge barbare. Les millenaires passent et,d e cepoint de cvie se ressemblent. La liberation animale est loin d'être un concept connu, et encore moins admis dans le lot des libérations que notre monde politiquement correct trouve essentiel de promouvoir.
Libérer les animaux de notre joug aurait pourtant comme conséquence de nous liberer nous mêmes d'une cause principale de notre barbarie entre nous. Mais aussi de nous donner une chance de mener la nature et donc notre survie autre part que dans le mur.

N'oublions jamais que Robespierre fut finalement décapité par SA chère guillotine.Utilisée au nom du progrès social, et du bien de tous.

Or notre guillotine à nous, c'est notre cruauté avec les autres animaux.Que l'on justifie avec force mauvaise foi  par  le  prétexte humaniste que ce  qui est bon en quoique ce soit pour l'homme est bien moralement.

C'est le 1° axiome du catéchisme de la religion humaniste.Seule une révolution dans le rapport de l'homme superpuissant au reste du monde...qui s'amenuise depuis nous, et bien seule cette révolution du rapport aux animaux qui n'est pas que sensiblerie comme on nous le serine avec l'obstination de l'idiot, en nous rendant plus forts que la pulsion de mort, permettra notre survie.

 Mais comment le faire savoir à ceux qui sont con-vaincus par cette consternante certitude d'être ce à quoi se mesure le bien ?

 Parfois, des militants sont invités à s'exprimer par les médias. Qu'en disent-ils?

Les anti-chasse et anti corridas sont parfois invités à donner leur avis sur ces questions mais très souvent, on invite en même teùmps un adversaire qui est pour... ce qui débouche sur des empoignades que je crains trop souvent stériles.

 

On n'a jamais droit à quelque chose d'utile, comme le serait sûrement une invitation où l'on pourrait expliquer calmement les choses. Mais il serait bien aussi sans doute de faire des   débats entre des anti-exploitation animale et des législateurs, des hommes et femmes politiques.

POURQUOI? parce que nous ne représentons aucun risque pour les élections. Du moins aux yeux des candidats.

Sachez le, il faut non seulement voter à chaque fois, mais voter contre les anti- animaux déclarés. Nous devons le faire savoir aux candidats. Ce qui ne doit pas nous faire oublier de voter contre tous les autres fascismes! 
Or les lobbys chasse, combats de coqs et corridas sont des menaces officielles pour les élections. Il sont unis, et font pression pour que rien ne change, sur les députés et autres candidats.
C'est par peur d'eux que des gens qui veulent ratisser large aux élections comme Ségolène ne donnent pas leur avis sur ces questions.

On ne fait que mettre les pros et les anti dos à dos, comme dans un combat d'animaux dont l'humain moyen et volontiers connard   amateur de rodéos de corridas etc. est friand. Ces gens comptent les points...aiment que ça saigne, donc ne déteste pas les débats houleux, et ça ne débouche sur rien au final.
Il faut tenir compte des lobbys qui sont des gens qui menacent de leurs voix les candidats.   Mais si 82 % se déclarent contre les corridas, si  52 millions ne chassent pas sur 60  millions, et la plupart, je pense, doit être contre, ces gens ne veulent pas faire union.

Il n'y a qu'à voir dans les mouvements de gens qui ont le même but comment la connerie humaine se manifeste entre eux, avec , si vous observez bien, au nom de je ne sais pas trop quels concepts plus ou moins oiseux, des groupes qui en boycottent d'autres pour les éliminer.

Mais  faire l'union est utopique sur des bases que les citoyens ne perçoivent pas comme politiques, ni ne pouvant leur apporter à EUX, (Le roi EGO!) grand chose dans leur vie à EUX(EGO toujours).
Pourtant, c'est sur cette absence de vague que je tente de surfer...montrer qu'au delà de la sensibilité personnelle , de la subjectivité, des sentiments des goûts, de l'art,  de la science, de ce qui est ou semble utile en quelque chose à nous autres  dans des choses barbares, c'est notre santé mentale qui est en danger.

Et ce que je veux démontrer, et c'est pas simple pour quelqu'un de presque seul à avoir conscience de ça: c'est que tout ce qui est barbare met en danger "la survie de l'humanité" (ego encore car sans ego, il n'y a pas de moteur pour le citoyen lambda.) 
Pourquoi?

Ce que je pense certain, c'est que la morale,mais pas les morales locales et perverses, que donc La morale est un signe comme un effet de maturation psychique. La Loi qui permet le désir contre la Jouissance abusive est la gardienne de LA morale.

  Cette maturation, signe de santé mentale, a pour conséquence  que les gens arrivent à voir au delà leur ego  et de leur jouissance immédiate.

Il savent alors percevoir les conséquences à long terme de leurs options sur le monde.   La survie de ce monde vivant incroyablement étonnant, mais pas vivant dans n'importe quel contexte est donc compromise par le fait que les hommes sont maintenus dans l'immaturité parce qu'il est donné comme norme de ne pas avoir de morale absolue, au profit des morales relatives, locales et bien souvent immorales, donc immatures et en deça de la Loi, en réalité.  Or, nous les humains, avec notre technique très élaborée, mais une immaturité qui maintient notre EGO à une  taille surdimensionnée, nous sommes livrés à la pulsion  de mort qui régit la jouissance des pulsions partielles à l'état primaire  et pervers.

Nos capacités de destructions sont puissantes, et si nous n'avons pas integré la morale, et bien, nous ne nous donnons aucune limite à cette jouissance dans la destruction.   il n'y a que l' issue d'un reflexion honnête mais inflexible sur la condition humaine et son immoralité destructrice des autres vivants sensibles qui nous donnerait un espoir de nous en sortir.

  

On n'a aucun interêt, à part immédiat, à laisser grossir la fleur immonde de la barbarie envers les autres animaux : Elle est carnivore et qui plus est, anthropophage.

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Feuilleton REACH. Lettre à Barosso. Rebondissement.

18 Août 2006, 13:05pm

Publié par Jo benchetrit

J'ai trouvé ce qui suit, que ne reflète pas l'info que j'ai eu précédemment du site de 30 millions d'amis et qui a suscité   mon article   coup de colère.    Heureusement celui d'Antidote est plus complet...et ça change tout.        .

C'est donc par nécessité de vérité que je copie-colle la lettre envoyée par des associations, lettre qui, qui, en effet demande l'application de la directive mais en prenant soin de dire qu'en matière de toxicologie, il existe des tests de substitution à ceux partiqués sur les animaux, en plus fiable, grâce aux travaux d'Antidote.

"La directive 86/609/CEE stipule qu'il est interdit d'expérimenter sur des animaux s'il existe une méthode n'impliquant pas l'animal pour obtenir le résultat recherché." Ce qui m'a fort enervée car j'avais peur qu'on ne trouve des cas sans substitution. Mais l'argumentaire est bien plus intelligent que ce que j'ai craint:

"La toxicogénomique étant reconnue par le Parlement comme méthode alternative pour l'évaluation de la toxicité, le recours aux tests sur animaux dans le projet REACH violerait la directive 86/609/CEE."

 Donc, j'ai un petit espoir, moi aussi...Mais je croise les doigts.

Car si on ne réussit pas, ce sont les animaux qui perdront. Le risque est énorme pour eux.

 

 

Contact : 26 rue de Cernay - 91470 Les Molières - France
info@antidote-europe.org
Tel : 33 (0)1 45 77 48 15
Lundi et jeudi de 10h30 à 18h / Monday and Thursday from 10h30 to 18h

Lettre à la Commission européenne

Antidote Europe a fait circuler la lettre ci-dessous parmi des associations de tous horizons (consommateurs, défense animale, environnement, santé, etc.) et a demandé à M. José-Manuel Barroso, président de la Commission européenne, un rendez-vous pour lui remettre personnellement l'ensemble des lettres recueillies.

M. Barroso a transmis notre courrier au commissaire pour l'Environnement et nous avons été reçus le 10 juillet 2006 pour remettre personnellement ces lettres.

Par cette action qui se distingue des pétitions classiques et qui permet de faire état du nombre d'adhérents représentés par l'ensemble des associations, nous pensons mieux attirer l'attention de la Commission européenne.

140 associations ont signé cette lettre
11 pays européens, ainsi que le Canada sont représentés

Plus de 1.124.000 citoyens européens sont représentés

Un grand merci à toutes les associations signataires (voir liste ci-dessous) !

M. Jose Manuel BARROSO
Commission européenne
200 rue de la Loi
1049 Bruxelles
Belgique

Monsieur le Président,

La Commission européenne a lancé le projet REACH pour assurer une meilleure sécurité sanitaire et environnementale. Nous l'en félicitons, à condition que REACH se donne les moyens de son ambition. Le premier impératif de cette réglementation est, en effet, la fiabilité de l'évaluation de la toxicité des substances chimiques.

Les méthodes préconisées par le projet REACH initial reposent sur l'expérimentation animale. Or, la science moderne démontre qu'aucune espèce animale ne peut être considérée comme modèle biologique fiable pour une autre. Le test sur animal n'apporte donc aucune garantie pour la sécurité sanitaire humaine et ne permet ainsi pas d'atteindre l'objectif de REACH.

Les progrès technologiques dans le domaine de la biologie ont permis de développer des méthodes véritablement scientifiques pour l'évaluation des risques toxiques. En développement depuis les années 90, la toxicogénomique apparaît aujourd'hui capable de mettre en évidence, de façon fiable, rapide et peu chère, les effets toxiques des substances chez l'homme. C'est donc à juste titre qu'à l'occasion du vote en première lecture du projet REACH, le 17 novembre 2005, le Parlement européen a introduit la toxicogénomique comme méthode d'évaluation alternative à l'expérimentation animale.

La directive 86/609/CEE stipule qu'il est interdit d'expérimenter sur des animaux s'il existe une méthode n'impliquant pas l'animal pour obtenir le résultat recherché. Cette directive est d'ailleurs en cours de réexamen au sein de la Commission que vous présidez, en vue de renforcer encore cette restriction. La toxicogénomique étant reconnue par le Parlement comme méthode alternative pour l'évaluation de la toxicité, le recours aux tests sur animaux dans le projet REACH violerait la directive 86/609/CEE.

Il appartient donc à la Commission, dans la formulation finale de REACH, de veiller à exclure explicitement le recours à l'expérimentation animale pour l'évaluation de la toxicité humaine, à la fois pour respecter sa propre directive et faire bénéficier REACH d'une méthode scientifique d'évaluation.

Comptant sur vous pour agir dans ce sens, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, nos respectueuses salutations.

Ont déjà signé :

En Allemagne
§ Arzte gegen Tierversuche e.V. (Doctors Agains Animal Experiments)
§ Kein Patent auf Leben!

En Belgique
§ 100 chevaux sur l'herbe (Hameau de Geronsart 52 - 5660 Couvin)
§ Animaux en péril
§ ANSPA (Association nationale des sociétés de protection animale - bd Graindor 5 - 1070 Bruxelles)
§ APMA (Action préventive contre le martyre des animaux de laboratoire - de Burletlaam 4 - 2650 Edegem)
§ Association Végétarienne (Wyompont 3 - 6970 Tenneville)
§ Les Petits Vieux (rue du Bois du Sart 4 - 6180 Courcelles)
§ SEA (Suppression des expériences sur l'animal vivant - Koninksemstraat 156 - 3700 Tongeren)
§ The Old Horses Lodge (Mellestraat 2 - 9270 Laarne)
§ UBAEAV (Union belge pour l'abolition de l'expérimentation sur l'animal vivant - rue Henri Van Zuylen 21 - 1180 Bruxelles)
§ Veeweyde

Au Canada
§ Canadians for the Advancement of Health Research

En France
§ AGDA (Association du Golfe contre la Détresse Animale - 20 ave de la Pinède - 83990 St-Tropez)
§ Agir pour l'environnement
§ Agir pour les animaux (13 chemin du Loup - 31780 Castelginest)
§ Alliance Végétarienne
§ Animaux secours (Refuge de l'Espoir - 74380 Arthaz)
§ Antidote Europe
§ AQVTDM (Association pour la qualité de la vie à la Tour de Mare)
§ ARABEL (Association de recherches acoustiques biologiques électroradiologiques)
§ ARPA (Alliance pour le respect et la protection des animaux - 10 rue Sorgentino - 06300 Nice)
§ Association catholique pour le respect de la création animale (7 rue Marie Rose - 74014 Paris)
§ Association Chats Libres (2 rue Général Dubail - 56100 Lorient)
§ Association CHEVAL (Domaine du Valat de Ramel - 30340 Servas)
§ Association du Chat Libre (3 rue Albert Schweitzer - 13006 Marseille)
§ Association La Chatrière (3 rue de l'Accord - 13120 Gardanne)
§ Association Les Amis de Sancta Maria (2 impasse de la Chapelle - 80132 Bellancourt Montflieres)
§ Association protectrice des animaux du Puy de Dome (16 rue St Dominique - 63000 Clermont-Ferrand)
§ Association Restauchats (13 place Jean Moulin - 83490 Le Muy)
§ Association Stéphane Lamart
§ Association varoise feline (BP 521 - 83616 Fréjus Cédex)
§ AVES France (Association de protection des espèces menacées)
§ AVSA (Association varoise de secours aux animaux - BP 4 - 83490 Le Muy)
§ AYDA (Association yoga défense des animaux - 20 rue des Hôpitaux - 77260 Ussy-sur-Marne)
§ Bridge Amitié (9 rue Fluorite - 83600 Fréjus)
§ CAC83 (Collectif anti-corrida de Fréjus)
§ CAC59 (Comité anti-corrida du Nord)
§ Cercle canin provencal (68 bd du Capitaine Geze - 13014 Marseille)
§ Charlotte et les autres... (Maison des associations - Boîte AA6 - 2 rue des Corroyeurs - 21068 Dijon Cedex)
§ Chorale Ad Pacem
§ CIE (Centre indépendant d'éducation de chiens guides d'aveugles)
§ CIFAM (Coordination et information en faveur des animaux martyrs - 10 chemin des Constantins - 06650 Opio)
§ CNPA (Conseil national de la protection animale - 10 pl Leon Blum - 75011 Paris)
§ Comite Terre Animaux Protection (Quartier Malespine - Chemin de Carraire prolongé - 13120 Gardanne)
§ Conscience animale (93 La Canebière - 13001 Marseille)
§ Connaissance de la santé (57 rue Sambin - 21000 Dijon)

§ Convention Vie et Nature pour une Ecologie Radicale
§ Cosa animalia
§ CPF34 (Conseil de la protection féline de l'Hérault)
§ CSCA (Comité de soutien à la cause animale - 15 rue General Margueritte - 34500 Beziers)
§ Destination Enfer
§ EACPV (Entraide des amis des chats et des pigeons des villes - 7 rue du Major Martin - 69001 Lyon)
§ Ecole du Chat Bercy
§ Ecole du Chat Fleury les Aubrais (10 rue Jack London - 45400 Fleury les Aubrais)
§ Ecole du Chat d'Héliopolis (83400 Ile du Levant)

§ Ecole du Chat Libre d'Alsace (BP9 - 67770 Sessenheim)
§ Ecole du Chat Reims (145B rue de Courlancy - 51100 Reims)
§ Europe des consciences Angouleme Charente
§ Fédération Agissons
§ Fédération nationale contre le martyre des animaux (7 rue St Henri - 31000 Toulouse)
§ FLAC (Fédération de liaisons anti corrida)
§ Fondation 30 Millions d'Amis
§ Fondation Assistance aux animaux
§ Fondation Brigitte Bardot
§ France Nature Environnement
§ Grain de sel (10 rue du Ranguet - 27120 Ménilles)
§ Greenpeace France
§ Groin groin
§ Intelligence Verte
§ Ker Kaz'h (11 rue des Fougères - 56260 Larmor)
§ Label Vert
§ La France en action
§ La Maison des chats (885 chemin Font de Garach - 13120 Gardanne)
§ Le Chardon bleu (Kerbasquet - 29720 Treguennec)
§ Les Animaux ont des droits
§ Les Gamelles du cœur
§ Le Sanctuaire des hérissons
§ Ligue française contre la vivisection

§ MEI (Mouvement ecologiste indépendant)
§ MHAN (Mouvement hommes animaux nature)
§ One Voice
§ PAR Roquebrune (16 rue du 11 novembre - 83520 Roquebrune sur Argens)
§ PERTE (Prévenir l'Enfance des Risques Toxiques Environnementaux - 3 ave de Bigarron - 13720 La Bouilladisse)
§ Protection animale de Lunel
§ Psycho Circle (association musicale - Le Plan du Noyer - 38220 Notre Dame de Mesage)
§ RAPAPPEL (Rassemblement des associations de protection animale ne pratiquant pas l'euthanasie libératoire - Maison des associations - Boîte AA6 - 2 rue des Corroyeurs - 21068 Dijon Cedex)
§ Rassemblement anti chasse (BP 20 - 25270 Levier)
§ Refuge de Gerbey
§ Refuge de Kermatou (56140 Caro)
§ Réseau Cétacés
§ Respectons (15 rue de la Chaume - 89630 St Léger Vauban)
§ SAAD (Société d'aide aux animaux en difficulté - 102 rue Hélène - 76600 Le Havre)
§ Sans collier Provence (place Jean Aicard - 83340 Les Mayons)
§ Sauver et Protéger les Animaux (BP 132 - 19104 Brive Cédex)
§ SEPANSO (Fédération des sociétés pour l'étude, la protection et l'aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest)
§ SNDA (Société nationale de défense des animaux)

§ SOS Chats Haute Dordogne (BP21 - 63150 La Bourboule)
§ SOS Grand Bleu
§ SPA de Bordeaux et du Sud-Ouest
§ SPA des Cailloux
§ SPA Les Amandiers (Quartier Les Veaux - 07170 Lavilledieu)
§ SPA Lorient (80 rue de Ploemeur - 56260 Larmor Plage)
§ SPA de Marseille Provence (31 montée du Commandant Robien - 13011 Marseille)
§ SPOV
§ SVPA (Societe vosgienne de protection animale - 41 rue des Forges - 88600 Brouvelieures)
§ UDA Noe (Union de défense des animaux - 13 route de Guiscard - 02300 Villequier Aumont)
§ Veg'Anim
§
Veg'Animaux 83 (6 impasse Maistre - La Loubière - 83000 Toulon)
§ Veg'Asso (3 place Adrien Ruelle - 05400 Veynes)
§ Vers un monde meilleur
§ Yoga qualité de vie (25 allée dei ginesto Ste Brigitte - 83600 Fréjus)

En Irlande
§ Irish Anti-Vivisection Society (PO Box 13, Greystones, CO. Wicklow)

En Italie
§ Bolletino animalista
§ CRCSSA Onlus
§ Equivita
§ Lega italiana dei diritti dell animale
§ Lega per l'abolizione della caccia
§ Movimento Antispecista
§ Movimento Ecologico Nazionale
§ OIPA
§ Partito animalista transversale
§ UNA (Uomo Natura Animali)
§ Vegan 3000 (via per Castelletto Cervo 232/L - 13836 Cossato (BI))

Au Luxembourg
§ Animal Justice Luxembourg

En Norvège
§ Dyrevernalliansen

Au Pays-Bas
§ EDEV (Een Dier Een Vriend)
§
Action against poisoning (Burgemeester De Monchyplein 109 - 2585 DE Den Haag ; autre adresse : Casa Anita - Colmeal - Sta Barbara de Nexe - 8005-444 Faro - Portugal)

Au Portugal
§ Animal
§ International Movement Against Bullfights

Au Royaume Uni
§ Animal Aid
§ Europeans for Medical Progress
§ Uncaged Campaigns

En Suisse
§ Association Borta
§ ATRA
§ Fondation pour une Terre humaine
§ Greenpeace Groupe régional de Genève
§ MART (Mouvement pour les animaux et le respect de le Terre)
§ SOS chats
§ Tierschutzbund Basel

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Pourquoi la compassion envers les animaux est-elle si absente de notre vie...ou plus rarement, si forte ?

16 Août 2006, 11:34am

Publié par Jo benchetrit

 
 Une amie psychiatre du CRAC( Comité Radicalement Anti Corrida) m'a posé cette difficile question, à laquelle je réponds ici, mais sous forme d'hypothèses pas encore très satisfaisantes:
Pourquoi certains ont-ils  plus mal devant un animal qui souffre que devant un humain?
Je laisse la parole à Corine Enriquez qui m'a répondu ceci lorsque je lui ai répercuté la question :
"Jo, ta question m'interpelle.
  J'ai effectivement l'impression de ressentir plus de compassion pour un
  animal qui souffre que pour un humain. Mais en me posant la question
  pourquoi, je réalise en fait que je ne me suis jamais trouvée confrontée à
  la souffrance humaine telle qu'on peut la voir chez les animaux.
  En effet, je n'ai jamais vu d'humains à qui l'on aurait crevé les yeux. Des
  chatons, si ( et par des "humains").
  Je n'ai jamais vu d'humains déchiquetés car on les a trainés derrière une
  voiture.
  Un poulain, oui ( et par des "humains")
  Je n'ai jamais vu d'humains à qui on aurait enlevé la peau alors qu'ils
  étaient encore en vie. Des animaux , oui, ( et par des "humains")
  Je n'ai jamais vu d'humains se faire torturer dans les arènes. Des taureaux,
  oui ( et par des "humains")
  J'arrête là car la liste est trop longue."
  Corinne
Je rajouterai celle-ci: 
 Pour la plupart des gens, pourquoi est-ce l'inverse ?
La véritable question n'est-elle pas plutôt: pourquoi ne pas compatir autant devant les uns que les autres?
On le sait, certaines personnes sont incapables de compassion.
D ’autres en regorgent..
Les premiers ont un tel narcissisme qu'ils sont contraints à une ignorance de l'existence de l'autre en tant que subjectivité pensante.
Ça les contraint à ne connaître qu'eux.
L'autisme que les gens vivent en présence d'un Autre non perçu comme
alter ego est quasi généralisé avec les bêtes.
Pourquoi, sinon parce que l'idéologie dominante dans tous les milieux du monde terrestre est celle qui dit l'homme si important que les autres ne sont que des objets à sa disposition?
Prendre un autre pour une chose sans subjectivité est la forme basique de l'autisme.
C'est pourquoi en ce qui concerne la compassion envers les animaux, la plupart des gens disent ne pas en ressentir trop, ou pas du tout. Et pensent qu'un animal qui souffre, ce n'est pas grave, alors que si c'est le cas d'un humain, ça l'est plus,  même si la souffrance de celui-ci est moins grande que celle de celui-là.
Là, on est dans le domaine trompeur du sentiment, du ressenti et même, en l'occurrence envers les bourreaux d'animaux, du ressentiment.
Il s'agit là des hommes, puisque ceux ci  sont de l'espèce qui, de structure, se conduit en bourreaux envers les animaux.
 
Mais qu'est-ce que tout cela masque...et révèle?
Le plus sûr c'est ceci :
Les uns s'anesthésient devant la souffrance animale, pour profiter, sans se sentir coupables, de leurs abus de pouvoir sur les bêtes. 
 Les autres, très minoritaires, sont très sensibles aux bêtes.
Pourquoi? J'y vois entre autres  une compensation à la monstruosité de l'autisme abuseur ambiant.
On se trouve désarmé devant l'intense souffrance provoquée par des semblables à soi, des hommes, ce qui inclut notre responsabilité.

Ces personnes s'identifient plus facilement à des victimes, peut-être parce qu'elles se sont senties victimes elles-mêmes, mais surtout parce que leur maturité affective leur dicte de compatir pour ceux qui n'ont qu'à subir ,dans le mépris général, ce que le tyran humain leur impose.
Les animaux sont des  victimes du fait de la structure du monde humain qui se fonde sur leur exploitation éhontée.
La non-conscience de la gravité de sa culpabilité envers eux fait partie du dispositif qui permet que ça se perpétue.
D'où le rejet social dont sont victimes de leur côté les agents du dévoilement de ce Réel que sont les défenseurs des animaux.
qu' aux hommes, puisque ceux ci  sont de l'espèce qui, de structure, se conduit en bourreaux envers les animaux.
 
Cependant, en France, l’autre pays de la corrida, 80% disent ne pas aimer ça ou sont résolument contre.
Je sais aussi que la plupart de nos contrées occidentales ne pourrait tuer un animal pour le manger si ils ont le choix entre l’acheter déjà tué ou à tuer. Et certains en deviendraient végétariens, ce qui ne serait pas à blâmer!

Ce qui ne les empêche pas de faire cuire vivants des êtres très sensibles, c'est prouvé, comme les crustacés. Mais ceux-ci sont apparemment très différents de nous.
Ce qui prouve que, grosso modo, la majorité des gens arrive à s’insensibiliser à la douleur de ceux avec qui elle ne s’identifie pas, comme le font  les petits enfants à la logique simpliste mais fausse: ce qui ne se ressemble pas n'est sur aucun point pareil !!!
Ce qui explique que longtemps les blancs ont cru être les seuls vrais hommes, les noirs n'étant que des primates évolués, alors que l'espèce humaine entière est primate!
Donc le truc pour pouvoir supporter ce qu’on fait aux autres animaux est simple : il faut et il suffit que l’homme apparaisse comme une espèce à part. Pas du règne animal, donc un peu du règne…inexistant  des... dieux...?
Le déni de l’animalité des primates humains est donc sans aucun doute au service de la cruauté qui est la règle lorsque l’on considère le traitement des animaux par les hommes.
Cependant, par imprudence, il arrive que cette belle construction s’effondre, lorsque l’on s’approche d’un peu trop près  d’eux. Alors, quelque soit l’animal, on peut s’apercevoir que les points que nous avons en commun sont pléthores et surtout…fondamentaux.
C’est ainsi qu’émerveillés et pour certains retardataires, sceptiques, devant diverses expériences, nous découvrons la grande intelligence des poulpes, des perroquets, des corneilles, etc. Parce que nous vivons avec d'autres, nous apprenons d'eux qu'ils sont sensibles comme nous, capables de raisonner, de mentir, de vouloir séduire etc.
Nous  voyons grâce à la télé que certains ont montré qu’ils sont capables de se servir d'outils, d’un ordi grâce auquel on communique avec des singes ou d’une paire de ciseaux sans qu’on leur montre comment on fait(vu à la télé une guenon couper les poils de son fils ainsi). Avant, on croyait ne pouvoir leur apprendre que par un bête dressage…à présent, on parle d’éducation.
Peu à peu, le gouffre que nous avons posé entre eux et nous, pour mieux les martyriser sans se sentir coupables, se comble.
Ce qui n’empêche pas les hommes de continuer à les torturer mais  de plus en plus en secret.
Il reste encore trop de   vestiges de ce temps révolu où hommes et bêtes n’étaient pas perçus comme du même monde, où Descartes pouvait baratiner de manière non cartésienne les volontiers crédules sadiques comme Malebranche en faisant croire qu’un cri de chienne battue par leur soins n’étaient qu’un réflexe équivalent à un grincement de chaîne…et pas plus douloureux pour la chaîne que pour la chienne( en général gravide, ce qui l' amusait beaucoup. J'explique la raison de cela dans un article sur le secret de la famille Descartes).
 
La compassion avec les (autres) animaux: Il s’agit donc d’une identification qui part d’un savoir, celui que l’autre animal est un autre soi-même et donc on en déduit très logiquement et à juste titre que comme soi, il souffre, tant physiquement que psychologiquement, ressent des affects comme la peur, l’angoisse, l’amour, la haine etc. et veut vivre, veut être libre, sans angoisse ni aucune entrave.
On veut nous faire croire que c'est pathologique, suspect de ressentir la souffrance des animaux. On appelle ça avec mépris de la sensiblerie.
Nous vivons, il faut le rappeler , dans un monde de débiles volontaires. Comment leur dire, eux qui sont soumis à une hypnose idéologique digne de l'intégrisme religieux le plus sévère?
Ils sont absolument sourds, et vous récitent leur catéchisme imbécile, tous  avec les mêmes clichés, quelque soit leur origine sociale, ou leur pays.
Il y a une
psychologie internationale de la religion humaniste. Les clichés?je vous en parlerai un autre jour. C'est facile, je vais demander à quelqu'un qui souffre de cette hypnose au plus haut point de me l'écrire, ça me facilitera les choses.
 
La compassion, qui signifie la souffrance avec (l’autre), ne peut donc se ressentir en dehors de l’identification qu’on appelle hystérique, la seule qui permet des se mettre  à vivre en même temps que l’autre bien-sûr une souffrance, mais aussi tout  autre affect.
Cette identification , mâtinée de pitié , de désir de sauver cet autre soi qui est victime, nous mettra en position de vouloir venir en aide, de vouloir empêcher de s’abattre le bras de ce bourreau qui, soit se cache comme dans les labos, les élevages, les séances de dressage pour les cirques etc. ou encore les transports d’animaux vivants, soit étale avec fierté son sadisme à des complices qui le paie pour cela. Ce genre de spectacles, hélas, est autorisé aux enfants alors même que la pornographie, autrement moins invasive, leur est à juste titre dissimulée. Je trouve cette incohérence criminelle surtout lorsqu’on sait avec quelle obstination le milieu taurin veut absolument manipuler les jeunes esprits en leur offrant des participations à des corridas gratuitement, des courses de vachette, des rodéos ou encore en les formant à taper sur des effigies de taureaux et bien d’autres choses choquantes.
 
On a vu pourquoi certains, attachés à leur privilèges de tyran, s’évertuent à ne pas s’identifier, pourquoi, à l’inverse, des gens qui ne peuvent s’anesthésier, seront, eux, beaucoup plus aptes à ce digne sentiment de compassion. On a vu que c’était une question d’identification possible ou pas selon l’individu et son aptitude donc à se civiliser et à mettre pour ce faire ses pulsions destructrices au service du bien, en les détournant de leur but meurtrier de départ.
Mais pourquoi ce sentiment de compassion devient si fort ?
Pourquoi cette sensibilité qui paraît à certains excessive lorsque, comparée au même fait atteignant un humain, sera source de moindre souffrance chez le sujet témoin ?
Certains diront des choses blessantes du genre : « c’est de la sensiblerie. »
D’autres, les mêmes le plus souvent, intégristes humanistes leur font des procès en inquisition: « ces gens sont en fait des traîtres, des monstres, des renégats de leur espèce et sont indifférents à la souffrance des …enfants.( toujours des enfants, pourquoi ?)
En dehors de toute psychologie de comptoir, je me garderai bien de faire une interprétation sauvage du genre que les gens aiment à faire, afin de donner de l’homme qui peut ressentir de  nobles sentiments une image de fou, ou de grand névrosé déplaçant  un sentiment qui devrait rester en circuit fermé « humano-humain » pour l’appliquer à ces êtres insignifiants que sont les « que des bêtes », je voudrais avancer cette hypothèse : en s’identifiant à un être aussi vulnérable entre les mains du géant humain qui a la force avec lui et aussi la loi des hommes, le sujet qui est aussi un humain se sent tiraillé entre 2 identifications . Ceci crée en lui un conflit douloureux qui pose la question du « qui suis-je, moi qui me sent plus animal qu’homme, moi qui ne v peut pas m’identifier au bourreau humain ? »
De plus, s’identifier à l’impuissant, alors qu’on est réduit à l’impuissance en vrai pour parvenir à secourir l’animal victime des mains de ses semblables est difficile à vivre.
Mais il y a d’autres choses, comme ce que nous donne à voir un animal qui le rend encore plus pathétique: une incapacité de comprendre ce qu’on lui veut, ni comment, avec   logique , il faut réagir.
Cette souffrance psychique, encore pire que l’autre, nous atteint profondément, sans garde-fous.
 
Notre âme d’enfant se souvient sans doute de la souffrance de ne pas comprendre l’autre.
 De même,dans un corrida, on ne peut que hurler son désespoir, alors que les autres, les sadiques aficionados , eux crient leur joie sauvage et cette différence éthique fondamentale nous rend comme  étrangers à d'autres de notre espèce auxquels on n epeut envisager de s'identifier quand on à l'âme sauveteuse, et pas bourreau!
Comment trouver ses repères ainsi, surtout quand ces aficionados, par ailleurs, ont l’air aussi civilisés que l’étaient les SS retrouvant leur chez soi après une journée de jouissance barbare aux camps?
 
Il y a chez un animal domestique une telle infantilisation, une telle fragilité que tout homme "humain", ceux qu'on appelle  justes, parce qu'il y en a si peu qu'on peut trouver ça un peu "juste" si vous me permettez le joke, ne peut rester insensible au mal qu’on lui fait.
Mais devant l’homme, tout animal est un enfant impuissant. Et nous ne pouvons que constater notre plus grande compassion envers les enfants, âge certes de perversion, mais aussi d’innocence, celle de celui qui ne sait pas encore que nuire est mal.
Il me semble à présent clair que l'on ne peut que compatir plus devant la souffrance du prisonnier persécuté que devant celle de son bourreau.
Réflexions autour de ce thème:
Avec les animaux, les hommes ne sont pas comme avec les autres hommes en temps normal. (cf. le début de la loi qui protège les hommes des hommes, dans le livre de Freud, Totem et Tabou)

Donc, nous mettons des limites entre  nous…Limites que parfois nous avons besoin de souligner d’une mise à distance dont le vouvoiement est un des nombreux instruments.

Par contre, il n’y a pas d’obligation sociale avec les animaux. ( que les hommes tutoient sans pb). Et ce, dans la mesure où la loi demande aux hommes de sacrifier leur jouissance au bien commun, et que cela ne se fait que par l'interêt de tout un chacun à ne pas être victime de cette jouissance des autres.
La loi est donc ce qui demande à chacun de respecter l'autre pour être respecté lui-même et ne va pas jusqu'à garantir l'oblativité qui demanderait aux hommes de sacrifier leur  jouissance pour l'exclusif bien de l'autre.
C'est une difficulté que la Loi d'interdiction de l'oedipe, elle, contourne car elle montre que l'abuseur se livre pied et poings liés à son surmoi pousse au jouir, celui qui, d'être le bras armé de la pulsion de mort, sous couvert de promesse de douceurs et bonheur, tue le sujet du désir. Il en est ainsi du toxicomane.
Il en est ainsi  de tout symptôme névrotique.
Il en est ainsi du pervers qui se met au service de l'Autre qui, croit-il, exige sa subjectivité réifiée pour se compléter.
La loi de l'oedipe exige du sujet de ne pas faire tout ce qui le fait jouir, afin de vivre libre donc assumant la difficulté de l'être désirant.
On est là sur un autre plan qui montre que, même si on n'a rien à craindre de l'autre, même si l'autre est un enfant, ou encore un animal, ne pas abuser de lui en le faisant objet de jouissance est dans l'interêt du sujet.
Ceci montre assez que le fait qu'un animal ne peut obéir à des devoirs ne le fait sortir automatiquement du cadre protecteur des lois.Nous leur devons assistance et respect, et, en retour, nous ne sommes pas menacés par notre pulsion de mort.
Le kamikaze en est le l'exemple le plus simple. Mais aussi le torero qui, impitoyable destructeur d'animaux met sa vie en danger, dans un jeu jouissif avec la mort...Jeu où, hélas diront certains, il est sûr de gagner, les accidents mortels étant bien rares pour eux.
Mais on observe que la jouissance n'est jamais assez et qu'on a tendance à en vouloir plus. C'est pour cela que loin de soulager le violent, la corrida l'excite, d'où les viols dans les férias,, d'où les crimes contre des femmes plus nombreux en Espagne, par exemple.
La violence entraîne la violence, c'est connu et expliqué par la psychanalyse des pulsions et de leur  satisfaction d'essence incomplète.

 

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Le temps logique de Lacan et l'écologie. Climat:réchauffement pas vivable pour beaucoup et demain?

14 Août 2006, 08:38am

Publié par Jo benchetrit

"Le changement climatique est le plus grave problème auquel nous soyons confrontés aujourd’hui – avant même la menace du terrorisme." Déclaration du conseiller scientifique de Tony Blair, sir David King dans la revue américaine “Science” (9 janvier 2004).

Changement climatique:

Il suffirait, soudain, de comprendre que la nature n'est pas la  mère que l'on fantasme comme une corne d'abondance ... Il suffirait de ne plus être un enfant kleinien, avec l'idée que cette à la fois bonne et mauvaise mère est là pour être disséquée, agressée, mise en pièces en petits bouts d'objets de jouissance au service du Narcisse humain pour que la planète retrouve au bout de quelques dizaines d'années un climat plus tempéré, plus conforme à ce qu'il était depuis une 10 aine de millier d'années, en gros, c'est à dire vivable, ce qu'il n'a pas toujours été et ne sera pas non plus à jamais.

Mais, là, il est clair que cette parenthèse édénique dans le climat a été mise à mal par notre espèce d'hommes, espèce d'apprentis sorciers pas assez intelligents pour  donner des limites adultes à ses fabuleuses trouvailles techniques...

C'est le seul singe à être si émerveillé par la scie qu'il va scier la branche qui le soutient, histoire de jouir de l'ivresse de savoir s'en servir!

 

Son attitude globale est fondée sur ce fantasme. Si j'insiste tant sur la nécessité de ne plus exploiter les animaux, c'est dans  cette optique: faire mûrir le plus grand des primates, grand au sens d'Averel le plus grand des Dalton(in Luky Luke, bande dessinée de Morris ), le plus immature et...con!

Temps logique de Lacan appliqué à cette situation :

L'homme? Qu'il sache que l'instant de voir les dégâts que subit le reste du monde est dépassé et que le temps pour comprendre qu'il en est la cause  est arrivé. Le moment de conclure qu'il peut y faire quelque chose en s'abstenant de ne rouler que pour son "con fort"est présent pour les plus évolués d'entre nous : il doit

se hâter d'agir contre lui-même et ses satanées habitudes de vie, et ce, pour survivre.

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WWF, GREENPEACE,les VERTS, etc;REACH:les animaux ne vous disent pas merci!

14 Août 2006, 05:30am

Publié par Jo benchetrit

Nous étions bien peu, même parmi les défenseurs des animaux, à nous être opposés à REACH pour avoir prédit que ce projet  serait le tombeau de millions d'animaux après les avoir torturés aux produits chimiques. Si peu qu'on ne nous a pas écoutés. Et à présent, 30 millions d'amis et Antidote en sont à demander  (supplier?) à ce que la pourtant scélérate directive   86/609 soit appliquée, pour que l'on puisse en épargner au moins quelques uns, tout en sacrifiant ceux qui entreront dans les expé où on ne pourrait pas les remplacer par des techniques alternatives. Mais si je ne m'abuse, ces 2 là ont soutenu Reach!
Voilà ce que je leur dis, ainsi qu'aux autres pseudo-protecteurs des animaux:
  

Votre côté consommateurs et écolo a été le moteur de votre soutien à Reach.
vous avez donc accepté ceci:

la directive 86/609,  ce point  , en matière d'expérimentation animale : "Les expériences ne doivent avoir lieu que s'il n'existe pas de méthode alternative n'impliquant pas l'utilisation des animaux."

Ce qui veut dire que vous, amis des animaux, vous acceptez qu'en cas de non possibilité de substitution, on les utilise.

Bravo la cohérence!et tant pis pour l'amitié !

La jouissance des hommes, leur santé, les tas de précaution qu'on prend pour qu'on ne tombe malade qu'en sachant pourquoi, sans s'attaquer aux causes telles que la voiture et autres sources d'émissions cancérogènes,  passent avant la vie des autres animaux, selon vous.

Pauvres écervelés narcissiques qui ne savez pas que la seule attitude juste est de refuser dans tous les cas la barbarie, utile ou futile.

 Car la barbarie n'est pas toujours gratuite.

Elle peut être utile à court terme, du moins. Lutter contre la barbarie qui est la règle en matière de rapport aux bêtes, c'est faire le ménage dans  sa tête, et la révolution dans sa vie.

C'est apprendre ce qu'est l'éthique.

C'est se savoir aussi important, pas plus qu'une souris.

C'est ça, la seule attitude qui sauvera les hommes...et les autres.

et .

Programme REACH : La Fondation 30 Millions d’Amis et une délégation de scientifiques reçus à la Commission Européenne





 

Lundi 10 juillet 2006, la Fondation 30 Millions d’Amis, associée à une délégation de scientifiques et d’organismes de protection des animaux et de l’environnement, s’est rendue à Bruxelles pour alerter la Commission Européenne sur l’absolue nécessité de mettre en place des tests fiables, sans recours à l’animal, dans le cadre du programme REACH.

Rappel Le projet REACH, lancé par la Commission Européenne, est un programme visant à tester la toxicité de 30 000 substances chimiques pour assurer une meilleure sécurité sanitaire et environnementale.

Aujourd’hui encore, les méthodes de test préconisées par ce projet laissent libre cours à l’expérimentation animale. Or il est démontré scientifiquement qu’aucune espèce animale ne peut être considérée comme modèle biologique fiable pour une autre.

C’est pourquoi la Fondation 30 Millions d’Amis soutient l’action d’Antidote Europe qui, grâce au développement du Programme de Toxicologie Scientifique (PTS), propose une alternative fiable à l’expérimentation animale.

Ce programme est en effet capable aujourd'hui de mettre en évidence les effets toxiques des substances chez l'homme sans avoir recours à l’animal.

C’est pour alerter la Commission Européenne à ce sujet, qu’une délégation est partie le 10 juillet 2006, à la rencontre de Claudia Canevari, membre du cabinet de Stavros Dimas, Commissaire Européen à l’environnement.

Cette rencontre a été l’occasion d’affirmer la nécessité d’intervenir en urgence pour intégrer pleinement le PTS au sein du programme REACH et de remettre une lettre signée par plus de 130 associations représentant 11 pays d’Europe, demandant l’application de la directive 86/609, notamment le point qui stipule, en matière d'expérimentation animale : "Les expériences ne doivent avoir lieu que s'il n'existe pas de méthode alternative n'impliquant pas l'utilisation des animaux."

L’adoption du PTS est l’occasion unique pour la Commission de préserver la santé humaine tout en aidant l’industrie chimique à regagner la confiance des consommateurs par le recours à des tests scientifiques et expérimentation animale.

Le programme REACH sera voté en 2ème lecture par le parlement Européen en octobre 2006 et définitivement adopté en mai 2007 si le conseil et le parlement européen se mettent d’accord sur le texte.

Source : Fondation 30 Millions d'Amis
Ce dernier texte de 30 millions n'est  pas assez explicite, ce qui explique ma peur...mais en fait, lisez plutôt ceci, qui change tout :
 

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Où va l'argent de la recherche. Qui veut sauver des hommes doit épargner les animaux.photos de singes contaminés,

9 Août 2006, 20:22pm

Publié par Jo benchetrit

On dit "vivisection"...Mais on ne voit pas les victimes. Un site d'une photographe vous en dira plus long que les discours, enfin si vous savez voir.

http://webhome.idirect.com/~ravage/

 

cliquez sur Essais 1 et 2.

 

Et si, malgré ce que vous diront ces singes, vous croyez que leur torture est un mal nécessaire, dites vous bien que ces êtres ont la même sensibilité au mal que nous. Alors, de quel droit cette souffrance ne serait-elle pas prise en compte, afin de nous servir, nous, contre notre souffrance ?
Croyez-vous en la Loi du plus Fort comme base de la civilisation? Si vous répondez oui, alors croyez-vous vraiment que l'humanité sera un jour sortie d'affaire, sortie définitivement du cycle de la violence où elle s'enlise, faute de vouloir analyser pour combattre sa barbarie envers les faibles ?
Le monde actuel illustre les résultats de cette attitude avec maestria et il faut vraiment faire de l'aveuglement volontaire pour ne pas voir que notre attitude est nulle car destructrice.
C'est pourquoi la véritable question, la plus urgente car elle concerne des milliards d'êtres dont les milliards d'hommes,  n'est pas: "va-t-on trouver un remède contre le SIDA?" mais bien plutôt que faire contre le suicide de notre espèce au complet, suicide kamikaze d'où peu d'espèces se sortent?
De même que Robespierre qui lui aussi était mû par de bons sentiments, finit executé par une guillotine qu'il avait fait fonctionner sans répit, de même notre espèce est dépassée par le déchaînement de ses crimes...non stop envers le reste des vivants, et ces crimes la rattrappent.
Qui veut sauver des hommes doit épargner les animaux.
 


Portraits de singes

Émilie Dubreuil

La Presse

Collaboration spéciale


La photographe Julie Gauthier a braqué son objectif sur les chimpanzés de la
fondation Fauna, à Carignan. Histoire de témoigner de la parenté entre
l'homme et le singe, et de sensibiliser au sort des animaux de laboratoire.

Avec ses lunettes carrées à la monture noire et sa chevelure de jais coupée
à angle droit, la photographe Julie Gauthier semble tout droit sortie d'une
bande dessinée japonaise. C'est peut-être pour cette raison que le récit de
son séjour chez les chimpanzés tient de l'intrigue du conte pour enfants.

Du plus loin qu'elle se souvienne, Julie Gauthier a toujours été fascinée
par les grands singes. Petite, elle passait des heures à regarder des grands
livres d'images de chimpanzés ou de gorilles en rêvant du jour où elle
prendrait elle-même des photos de ces grands animaux. Adolescente, elle
s'abonne au National Geographic dans lequel elle ne manque pas de lire la
moindre ligne ayant un lien avec sa passion enfantine. C'est ainsi qu'il y a
quelques années, Julie découvre, dans un entrefilet du célèbre magazine
américain, l'existence d'un sanctuaire pour les animaux maltraités, situé à
Carignan sur la rive-sud de Montréal. Il s'agit de la fondation Fauna qui
accueille, entre autres, des chimpanzés ayant servi de cobayes dans des
laboratoires de recherches biomédicales américains.

«Je me suis dit que si moi, je n'en avais jamais entendu parler, il y avait
peu de chance que l'oeuvre soit connue du grand public. J'ai donc offert à
Gloria Gow et à son mari, Richard Allan, fondateurs de Fauna, de leur donner
un coup de pouce et de faire des photos des chimpanzés. C'était une façon de
contribuer à ma manière à faire connaître la cause de ces animaux qui ont
tellement donné à la race humaine et qui donnent encore, littéralement, leur
corps à la science.»

On estime qu'il y aurait toujours environ 1500 chimpanzés vivants dans des
laboratoires de recherches aux États-Unis. Or, lorsque les chimpanzés
atteignent un certain âge, ils sont considérés comme des animaux inutiles et
finissent leurs jours dans de petites cages où ils sont confinés toute la
journée. Cette réclusion peut s'étendre sur de longues années puisque les
chimpanzés ont une espérance de vie allant de 40 à 60 ans.

En attendant qu'on interdise l'utilisation des chimpanzés à des fins
scientifiques, l'urgence, pour ceux qui militent en faveur des droits des
chimpanzés, est de leur offrir une retraite convenable. C'est ainsi qu'en
1997, une dizaine de retraités du Laboratoire de médecine et de chirurgie
expérimentale de l'Université de New York (LEMSIP) se sont retrouvés à
Carignan sur l'immense terre de Gloria Gow et de son mari. Pour accueillir
ses nouveaux pensionnaires, le couple a investi 200 000 dans la construction
d'une installation garantissant à la fois le confort des animaux et la
sécurité du public qui pourrait craindre la proximité de tels voisins. Comme
les chimpanzés partagent 98% de leur ADN avec l'homme, ce sont les seuls
animaux à qui les chercheurs ont pu inoculer avec succès le virus du sida et
celui de l'hépatite. Parmi les pensionnaires de la fondation Fauna, sept
sont séropositifs et plusieurs porteurs de l'hépatite C.

Julie Gauthier se souvient très bien du choc ressenti lors de sa première
rencontre avec les chimpanzés de Carignan. «On ne peut pas s'imaginer à quel
point ces singes sont troublés. Ils se mettent en colère à propos de rien,
changent d'humeur sans préavis, ni raison apparente. En fait, ils ont
terriblement peur des gens qu'ils ne connaissent pas. Ce qui se comprend
aisément, ces chimpanzés ont passé une bonne partie de leur vie à subir des
tests et des traitements médicaux effectués par des chercheurs avec qui ils
n'avaient aucun contact en dehors de ces expériences. Lorsqu'ils voient un
nouveau visage arriver dans leur environnement, ils se méfient. Il a donc
fallu que je vienne ici plusieurs fois pour les apprivoiser avant de pouvoir
utiliser mon appareil et en tirer un matériel intéressant.»

Pour la photographe, l'endroit où vivent les chimpanzés représente un défi
technique de taille. La salle d'observation où ils s'amusent est équipée
d'une immense vitre pare-balles de façon à éviter tout contact entre les
visiteurs et ces animaux imprévisibles. Julie Gauthier doit donc coller sa
lentille sur la vitre pour obtenir des images claires. «J'arrive avec un
objet qu'ils ne connaissent pas, qui les regarde. La plupart sont assez
fascinés par cet oeil mécanique et s'approchent de la vitre pour regarder à
leur tour et fixer l'appareil. Mais ils comprennent l'idée générale et
prennent des poses comme les humains. C'est assez fascinant de constater à
quel point le courant passe entre nos deux espèces, la communication est
facile!»

En voyant Julie arriver, Sue Ellen s'approche la première de la vitre. Elle
aime bien se faire photographier. Une vieille habitude héritée de sa brève
carrière dans le monde du cirque où elle travaillait avant d'être vendue par
ses propriétaires à un laboratoire. Comme les autres pensionnaires, son
dossier médical a de quoi faire frémir. En quelques années seulement, Sue
Ellen a subit 29 biopsies du foie, 11 biopsies hépatiques, trois biopsies
rectales et quatre biopsies des ganglions lymphatiques, en plus d'être
utilisée pour des études sur le VIH.

Pour l'heure, Sue Ellen joue tranquillement avec la photographe, nettoie la
vitre qui les sépare et lui fait toutes sortes de finesses. Julie profite de
ce moment de détente pour prendre des photos et essayer de capter toute
l'intensité contenue dans le regard du grand singe. «Il y a beaucoup de gens
qui ont une réaction viscérale en voyant mes photos. Ils sont étonnés de
constater à quel point ces regards sont humains et chargés d'émotions.»

Il est vrai que le résultat est saisissant. Au-delà des données génétiques,
les portraits réalisés par la photographe réussissent à nous faire ressentir
la proximité entre les chimpanzés et la race humaine. Une image vaut mille
mots, dit-on. Celles de Julie Gauthier, plus que n'importe quel discours
militant sur les animaux maltraités, dérangent, et elle en est fort aise:
«Si j'ai réussi à faire ressentir la souffrance endurée par ces chimpanzés
dans mes photos, c'est que j'aurai fait mon boulot.»


___________________
Pour en savoir plus:

Le site de Julie Gauthier: webhome.idirect.com/~ravage/  


Voir les commentaires

Pour en finir avec l'expérimentation animale. L'exemple de HLS en Angleterre.

2 Août 2006, 10:42am

Publié par Jo benchetrit

Regardez, même si vous ne comprenez pas l'anglais. Les images et le son parlent d'eux-mêmes:

http://www.youtube.com/watch?v=NPtKOz2Zouo
*http://www.peta.com/animalliberation/display.asp*
_*http://www.petatv.com/tvpopup/Prefs.asp?video=free_me_video (Watch it
! A regarder!)
*_http://www.goveg.com/order.asp_*
*_http://www.peta.org/AnimalLiberation/takeOurPoll.asp

Faites le petit effort de voir pour comprendre et puis pour conclure.

Voici la présentation du plus gros complexe de vivisection, expérimentation, torture animale d'Europe, qui a des labos dans 3 continents. PLUS de 500 animaux meurent par jour, dans des souffrances atroces. Les films qui sont après ce texte en témoignent. Ils ont été condamnés 5 fois pour maltraitance, en plus du fait que m^me bien traités ce qu'on leur impose est insoutenable.
Les sciences de vie de Huntingdon est l'un des plus grands organismes de recherches du contrat du monde. Fondé en 1952 au R-U, la compagnie est maintenant des affaires internationales avec des ressources sur trois continents. À l'origine la compagnie s'est concentrée sur la recherche en matière de nutrition, vétérinaire et biochimique.

Une expansion des services vers la fin des années 50 a mené à l'évaluation des pharmaceutiques, aux additifs et à une variété de protection de récolte et de produits chimiques du consommateur.

Nous vivons dans des périodes remarquables. Bon nombre d'entre nous expérience un niveau la vie et les soins de santé qui serait inconcevable à nos grands grand-pères. D'ailleurs nous apprécions et nous attendons à la droite aux niveaux élevés de la qualité et de la sûreté dans les produits que nous employons.

Mais ce niveau de l'espérance exige un à niveau élevé de l'évaluation de sûreté, en particulier quand il concerne des produits par le potentiel de causer le mal ou les dommages personnels. Quotidiennement nous avons le contact avec une variété étonnante de telles substances, par exemple :

    * Médecines
    * Additifs
    * Conditionnement des aliments
    * Adhésifs
    * Colorants de vêtements
    * Produits vétérinaires

Comme les consommateurs nous essayent d'obtenir une garantie de « aucun-risque ». Dans la réponse, les organismes de normalisation de gouvernement exigent sur la sûreté rigoureuse et complète déterminant ces produits, y compris l'essai sur des animaux. Les sciences de vie de Huntingdon fournit ce service essentiel pour une grande variété de clients comprenant les agences gouvernementales.Regardez, même si vous ne comprenez pas l'anglais. Les images et le son parlent d'eux-mêmes.

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Pour en finir avec la vivisectionion animale. L'exemple de HLS en Angleterre.

2 Août 2006, 10:42am

Publié par Jo benchetrit

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les estivales.+réponse à Sebastien: les antispécistes sont -ils des anti psychanalystes?

31 Juillet 2006, 09:15am

Publié par Jo benchetrit

Les Estivales:Vous pourrez voir plus bas le progamme  des festivités!
Une même idéologie , loins de rapprocher, peut créer des dissenssions sur les  petites differences. Freud parlait de "narcissisme des petites differences" qui peut créer des guerres.. C'est dans  ce contexte que je m'adresse à Sebastien. 
 
Seb,
Nous sommes d'acord sur l'essentiel.
Par exemple, sur la question de l'expérimentation sur vivants sensibles (je rajoute ceci:non volontaires), Pour moi: "utile ou futile, la barbarie est injustifiable."
Sur l'action des humains, abusive et injustifiable quelque soit le bénéfice que nous en tirons, nous sommes donc ok.
Nous devons bien différer sur au moins une chose. Je crois que c'est sur notre regard sur les animaux, auxquels vous appliquez une notion psy qui me paraît étrange, quand il s'agit de satisfaire de la seule façon possible un besoin, à savoir la cruauté, qui est l'intention de faire mal.
.
Sur les animaux, vous avez tendance à penser que j'idealise, que j'en fais des anges et vous, vous pensez que manger est en soi cruel . Là, je ne peux suivre. 
   Je pense ce mot impropre et si, en effet, on peut à la manière des primitifs animistes et donc des petits enfants dire "le lion est cruel"...il n'en reste pas moins que sa réalité subjective est toute autre, pas cruelle mais mûe par la même nécessité qui te fait prendre un sucre si tu es en état d'hypoglycemie, ou encore de boire de l'eau quand tu as soif, sans aucune intention d'assecher la planète ou encore de tuer les innombrables bacteries qui se trouvent dans ton verre.
Mais ceci dit, j'ai été bien contente de trouver des alter ego qui avaient fait ensembles le même cheminement que moi, en solo, sur de nombreux points.
Ce qui m'étonne,cependant, c'est l'agressibité habituelle des antispé (pas tous, heureusement) mâtinée de mépris( autre couleur de l'envie?) envers moi sur ces listes alors que notre proximité idéologique, notre capacité de pousser la critique bien au delà des idées reçues, auraient dû nous rapprocher.
Mystère de l'âme humaine...horreur du double extérieur à soi?
Je ne sais.
Il est vrai que nous avons une autre différence fondamentale: je pense intéressant de montrer que les hommes ne pourront pas progresser, sortir de la logique de la violence tant que la réification des animaux , produite par leur exploitation, perdurera. j'en veux pour preuve que la plupart des tueurs disent que leur victime est une bête pour se debarrasser du tabou de tuer l'autre homme.Si on étendait ce tabou aux animaux, ce recours ne pourrait plus marcher.
Mon axe de recherche en solo est donc de montrer non seulement l' aberration de ceux qui jouent les humanitaires bons et "humains" en degûstant du foie gras de torture ou en allant aux corridas,  mais encore celle monsieur tout le monde si il en profite en bouffant de la viande ou du fromage, en donnant au telethon, ou même en ne faisant rien contre.
Je donne le versant psychanalytique de cette aberration,en démontrant que notre espèce toute entière est malade de cette peste qu'est notre rapport aux animaux.
Je dis que l'humanité se comporte comme   une mafia, dans une zone de non-droit où tout ce qu nous nous interdisons d'habitude entre hommes,est permis.
J'affirme donc que j'apporte qq. chose de plus à l'espèce humaine dans la connaissance d'elle-même qui mérite mieux que un "oui, et alors?"!
Même si cette chose n'est pas aussi importante que ce que fait la PMAF, du moins à 1° vue car, si elle ne permet pas de surveiller punir les monstres, elle permet de montrer que chaque homme est concerné et, de par sa passivité, un monstre aussi qui n'est pas près de s'en sortir lui non plus si il s'enferre dnas cette voie.
Ainsi, je peux dire que par la recherche sur animaux, on peut trouver un medicament qui va sauver des vies d'hommes, mais que, se faisant, on crée au moins un autre pb: on enfonce l'espèce humaine dans sa maladie infantile chronicisée et augmentée par ça. Le nazisme a fleuri sur ce fumier d'une science en progrès au prix de la régression mentale, donc éthique, que l'on sait.
Demandez l'programme, mais ceci avant:
Donc, on est en gros d'accord, sauf pour ce que raconte David Olivier dont la notion antinaturaliste m'échappe encore, et ce parce que je crois que la nature existe...Mais bon, je n'ai pas étudié ça de près. Je sais avec Lacan, que pour les hommes, c'est sûr, il n'y a pas de nature humaine. je rajouterai qu'il y a une structure, donc un symptôme, je l'appelle le barbare.
Je sais que la part d'inné des êtres sauvages est moins importante que la notion d'instinct veut nous le faire croire.
 
Les Estivales sont des rencontres organisées chaque été depuis 2002 sur le thème de la question animale.

Ces rencontres sont ouvertes à toute personne intéressée par la question animale : particuliers, représentants de diverses associations, « intellectuels » et « militants de terrain », tenants d'approches philosophiques et stratégiques différentes...

La 5ème édition aura lieu du samedi 5 août au samedi 12 août 2006 à nouveau à Saint-Julien-Molin-Molette (Loire, France), dans le massif du Pilat. Voir le site pour de plus amples renseignements :

http://question-animale.org/?pg=06


Programme quasi exhaustif :


Samedi 5 août

Samedi 5 août, journée
La journée du samedi 5 août sera consacrée à l'accueil des participantes et des participants et à la répartition des tâches pratiques et aux dernières mises au point concernant le programme.


Samedi 5 août, 22 h, projection de The Witness
Jenny Stein, 2004, 43 min, en anglais, non sous-titré.
Une interview d'un artisan de travaux publics de New York devenu activiste pour les animaux. Interviewé sur son lieu de travail ; commentaires de ses collègues influencés - ou pas - par ses idées. Filmé dans ses activités nocturnes où il parcourt New York au volant de sa camionette équipée d'un écran vidéo sur lesquel il diffuse des images d'animaux maltraités (fourrure, etc.) dans les rues de New York ; réactions des passants. Etc.


Dimanche 6 août

Dimanche 6 août, matinée
Présentation à venir.

Dimanche 6 août, 16 h
Atelier cuisine
François Thevenon

Dimanche 6 août, 22 h, projection de Wegmans Cruelty
Compassionate Consumers, 2005, 27 min, en anglais, sous-titré en anglais.
Aux Etats-Unis, des activistes américains contactent la chaîne de supermarché Wegmans pour discuter des conditions de production des oeufs qu'ils vendent. Face à l'attitude hostile et aux réponses mensongères des responsables de cette chaîne, les activistes pénètrent clandestinement dans un des bâtiments d'élevage de cette entreprise et en rapportent des images sur les terribles conditions de vie des poules en cage de batterie. Ce reportage présente le contraste entre le discours officiel de l'entreprise et la brutale réalitée endurée par les animaux. Suite à la diffusion de ce documentaire, la chaîne de supermarché a intenté un procès aux activistes. La bataille se poursuit aujourd'hui.


Lundi 7 août

Lundi 7 août, 10 h, présentation/débat
Le département Éducation de la PMAF : des ressources pour le monde enseignant
Dominic Hofbauer
La PMAF (Protection mondiale des animaux de ferme) a créé en 2006 un département Éducation, proposant au monde enseignant des ressources dédiées à la question animale dans le cadre des pratiques modernes d'élevage. Les ressources pédagogiques (textes, brochures, séquences vidéo, dossiers, Š) sont intégrées dans une progression associant également des activités en classe, et s'appuyant sur les programmes de l'Éducation nationale. Elles cherchent avant tout à susciter chez l'élève une qualité de regard critique que l'enseignant pourra relier au cours, et replacer dans le cadre général des enseignements fondamentaux. Elles cherchent aussi à accompagner l'élève dans sa capacité à encourager, par ses choix de consommation, une relation aux animaux dénuée de violence et de cruauté.

Lundi 7 août, 16 h, présentation/débat
La détresse animale et les médias
Josée Barnerias
Présentation à venir.
Josée Barnerias est journaliste au quotidien La Montagne.

Lundi 7 août, 22 h, projection de :
Une force plus puissante - Un siècle de luttes non-violentes (A Force more powerful)
Steve York, 2000, 174 min, extraits, en français.
Un documentaire sur des grandes luttes non-violentes du 20e siècle : indépendance de l'Inde, campagnes pour les droits civiques des noirs aux Etats-Unis, lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud, résistance des danois à l'oppression nazi et aux déportations de juifs, mouvement Solidarnosc en Pologne communiste, opposition non-violente au dictateur Pinochet au Chili. Images d'époques (manifestations, sit-ins, boycotts, répression, victoires, discours, réunions où les activistes préparent leurs actions, ...), interviews contemporaines des acteurs de l'époque, ...


Mardi 8 août

Mardi 8 août, 10 h, conférence/débat :
L'antispécisme est-il révolutionnaire ?
David Olivier
L'antispécisme est certainement révolutionnaire, si on entend par là le fait d'impliquer un changement profond dans la pensée et l'action humaines et dans les perspectives d'avenir du monde. À mon avis, l'antispécisme implique aussi, en un certain sens, une attitude progressiste. Enfin, un des thèmes centraux de l'antispécisme est l'égalité, et ainsi les antispécistes revendiquent une parenté, ou un convergence, avec l'antiracisme, l'antisexisme et d'autres luttes pour l'égalité et la justice. Ces raisons, et d'autres, semblent suffisantes pour placer l'antispécisme parmi ce qu'on peut appeler, globalement, les idées de gauche.
Je pense cependant que la constellation conceptuelle des idées de gauche - qui comprend celles de révolution, de progressisme et d'égalité, mais aussi la notion de radicalité, l'anticapitalisme, le socialisme, le communisme et/ou l'anarchisme... - représente un carcan pour l'antispécisme, un carcan historiquement marqué, discutable, et que nous devons, en tant que tel, rejeter.
Je tenterai de décortiquer le «paquet cadeau» de cette constellation conceptuelle et d'y repérer ce qu'il y a à prendre ou à laisser. En particulier:
    *       L'idée de révolution, opposée au «réformisme», implique un changement non seulement profond, mais aussi brusque. Associée à celle de radicalité, elle correspond à la croyance en la possibilité d'extirper le mal à la racine, pour aboutir à la «fin de l'Histoire». Il semble cependant a priori plus plausible qu'un changement profond exige un temps long et des processus complexes. Un effet pervers de la perspective révolutionnaire est donc paradoxalement d'exclure les changements profonds, en refusant de reconnaître comme problème toute question non susceptible de se régler en l'espace de quelques décennies; c'est le cas par exemple de la prédation. Un autre effet pervers est la tentation de provoquer le «Grand Soir» par la démagogie et le coup de force. La perspective antispéciste, parce qu'elle ne peut espérer aboutir de notre vivant, implique au contraire de vouloir faire progresser l'intelligence, la responsabilité et la liberté des humains.
     *       La gauche aujourd'hui est socialiste, en ce sens qu'elle perpétue une certaine notion du partage du monde entre matière et humanité; l'accent est mis de manière prioritaire, voire exclusive, sur l'origine sociale, c'est-à-dire interne à l'humanité, des problèmes. Cela aboutit paradoxalement à la tendance très actuelle de nier l'existence même des déterminismes matériels - toute vérité serait «socialement construite», tout problème serait d'origine sociale. L'antispécisme ne peut accepter ce partage du monde, et voit au contraire les problèmes du monde comme fondamentalement des problèmes de la matière en général. Cela n'implique pas de nier l'importance des contradictions internes à l'humanité, mais de les voir comme des cas particuliers des difficultés qui affectent l'animalité; pour leur résolution, le paradigme central ne peut être l'affrontement, mais la coopération, même si l'affrontement peut aussi être nécessaire. Enfin, la perspective antispéciste implique de bien distinguer l'«antinaturalisme» traditionnel de la gauche, qui est une forme de naturalisme, de l'antinaturalisme antispéciste.
Les perspectives de la gauche révolutionnaire - marxiste ou anarchiste - sont à critiquer non seulement parce qu'elles représentent des carcans pour l'antispécisme, mais aussi tout simplement parce que leurs promesses sont de moins en moins crédibles. Le Grand Soir commence à tarder. Ce retard, et cette perte de crédibilité, sont sans doute des causes de bien des travers actuels de la pensée révolutionnaire, de son exaspération dogmatique et de sa stérilité. Aujourd'hui, face à la fin de l'Histoire que nous promettent chacun à sa manière les fondamentalismes religieux, les révolutionnaires et le modèle démocratique «libéral» consumériste, l'antispécisme doit pouvoir ouvrir une perspective plus large, plus fondée rationnellement, une perspective de progrès ouvert, une aventure sans point final annoncé. Je pense que l'ensemble des aspirations positives qui fondent l'action de gauche peuvent s'y retrouver, peut-être en perdant quelques illusions, mais certainement sans désenchantement. Cette perspective doit être fondée sur l'altruisme, le rejet du naturalisme et la pleine inscription des humains dans le monde matériel.
Nous n'en sommes malheureusement pas encore là. Le mouvement antispéciste jusqu'à présent a hésité entre l'indifférence de fait envers les luttes et problématiques d'oppression humaine, et l'ajout de la question animale à une panoplie préexistante de luttes. Je pense au contraire que l'antispécisme doit s'engager y compris sur les oppressions concernant les animaux humains; mais doit le faire en traitant systématiquement et explicitement celles-ci selon sa propre perspective. Cela n'implique pas de faire table rase de l'expérience et de l'intelligence inscrites dans ces luttes; l'antispécisme a jusqu'à présent fait preuve d'une grande naïveté et a beaucoup à apprendre et à développer dans le domaine. Il s'agit seulement de ne rien prendre pour argent comptant de ce qui a été bâti dans une perspective de gauche humaniste.
La nécessaire intervention des voix antispécistes contre les oppressions dont sont victimes les animaux humains n'implique pas l'uniformité de nos positions sur ces questions; ce qui importe est que nous ayons et exprimions de telles positions; que l'antispécisme soit préoccupé par les souffrances des animaux humains comme des animaux non humains, et le fasse savoir.

[Juste deux remarques:

Dans cette présentation, je parle peu de l'éthique. Je pense pourtant que la question de l'éthique est centrale, y compris pour la lutte contre l'oppression dont sont victimes les humains. Bizarrement, la gauche a toujours tendu à rejeter toute réflexion éthique explicite et construite, s'appuyant en fait sur les sentiments éthiques préexistants pris pour argent comptant et utilisés, de manière acritique (on traite les exploiteurs et les flics de salauds, etc. - mais pourquoi serait-il mal d'exploiter, ou de fliquer?).

Deuxièmement, je ne développe pas ci-dessous le fait que l'«antinaturalisme» traditionnel de la gauche est une variété de naturalisme, tout à fait distincte de l'antinaturalisme réel dont je suis partisan. Je pense cependant qu'il s'agit d'une distinction capitale, qui n'a pas vraiment été discutée sur cette liste, à ma connaissance. L'«antinaturalisme» traditionnel correspond en fait à une acceptation du partage du monde entre nature et humanité; les lois naturelles, comme la prédation par exemple, doit gouverner le monde naturel, et les lois sociales, culturelles, doivent gouverner le monde humain. Cet «antinaturalisme» rejette simplement ce qui est ressenti comme une ingérence du monde naturel dans le monde humain. Il est interdit de penser par exemple que l'intelligence (le caractère vu comme le plus hautement humain) puisse dépendre de causalités génétiques, c'est-à-dire des volontés de Mère Nature. Mère Nature est priée, par cet «antinatualisme», de s'occuper de ses moutons. Alors que l'antinaturalisme réel correspond à la non-croyance en l'existence de Mère Nature, et ne voit pas par exemple l'existence de causalités génétiques dans le développement de l'intelligence comme le signe d'une volonté de Mère Nature. L'existence de telles causalités représente ainsi seulement (éventuellement) un problème pratique, et non un scandale. En somme, l'«antinaturalisme» classique est un antinature-alisme (une opposition à la nature), alors que l'antinaturalisme est un anti-naturalisme (une opposition au naturalisme). C'est un peu comme la différence entre le satanisme (s'opposer à Dieu) et l'athéisme (ne pas croire que Dieu existe).

David]


Mardi 8 août, 16 h
Atelier argumentaire antispéciste
Yves Bonnardel
L'idée antispéciste est très simple - même si elle soulève de nombreux problèmes et encourage beaucoup de questions -, mais va tellement à l'encontre des idées reçues de notre civilisation qu'il en devient compliqué d'expliquer le moindre mot, la moindre idée ou le moindre fait auquel on fait allusion ; la désinformation est importante, les malentendus sont nombreux, mais, surtout, la mauvaise foi, la volonté de ne pas entendre ce que nous avons à dire, fait obstacle au message que nous essayons de faire passer.
Et pourtant, c'est possible de convaincre !!!

Mardi 8 août, soirée
Fête et musique


Mercredi 9 août

Mercredi 9 août, 10 h, conférence/débat
Réflexions sur l'expérimentation animale
Agnese Pignataro

Le problème de l'expérimentation animale est généralement abordé par le mouvement pour les animaux comme une question scientifique, soit parce qu'on est vraiment convaincu qu'utiliser les animaux non humains dans la recherche n'est pas méthodologiquement correct, soit parce qu'on pense que parler seulement de ça est stratégiquement plus convenable. Pourtant, la stratégie soi-disant «scientifique» contre la «vivisection» présente des graves défauts. Elle ne met pas en question la technologie du savoir/pouvoir que la production du discours scientifique implique, en se limitant à mettre en doute le degré de vérité de ce discours. Ainsi, le mouvement de critique à l'expérimentation animale est réduit à une querelle épistémologique au lieu d'être une dénonciation du prix éthique de toute expérimentation médicale. En effet, l'argumentaire «scientifique» contre l'expérimentation animale relit arbitrairement l'histoire de la médecine en faisant une distinction dépourvue de sens entre «vraie science» (i.e. celle qui n'utilise pas les animaux) et «fausse science» (i.e. celle qui les utilise): en vérité, l'histoire de la médecine nous montre que la seule distinction à faire est celle entre des différents paradigmes médicaux et que l'utilisation d'individus vivants humains et non humains en tant qu'objets d'expériences de laboratoire n'est pas une dégénérescence de la science, mais, au contraire, elle est au coeur du paradigme expérimental appliqué aux sciences de la vie. C'est donc la médecine expérimentale en tant que telle qu'il faut critiquer. Le mouvement contre l'expérimentation animale devrait arrêter de s'occuper de questions de «validité scientifique»; il devrait plutôt assumer un point de vue éthique-politique, se dédier à la critique de la manipulation de corps vivants pratiquée par la médecine expérimentale et exiger l'abolition de cette pratique intolérable, pas au nom de la «vérité scientifique», mais plutôt de la justice.
Agnese Pignataro est fondatrice de la revue Liberazioni.


Mercredi 9 août, 16 h
Atelier nouvelles technologies
Julie Crespin
La majeure partie des informations et des débats concernant la cause animale se trouve sur Internet (sites, mais surtout listes de discussions). Étant donné qu'un nombre important de gens ne sont pas familiers avec cette technologie, un atelier d'initiation aux bases d'Internet sera organisé (création d'un courriel, inscription à des listes, recherche des sites susceptibles d'être interessants, etc.).

Mercredi 9 août, 22 h
The Animals Film
Myriam Alaux et Victor Schonfeld, 1981, 136 min, en anglais, non sous-titré (traduction de Jane Hendy distribuée sur place).
Le film essentiel sur la souffrance des animaux. Les animaux n'ont pas besoin de paroles, ils crèvent l'écran. Les cinq premières minutes sont inoubliables, en partie aussi grâce à la musique de Talking Heads.
Où en sommes-nous maintenant? La brillance de Victor Schonfeld a-t-elle servi à faire avancer la cause des animaux?


Jeudi 10 août

Jeudi 10 août, 10 h
Présentation à venir.
Jeudi 10 août, 16 h
De Greystoke à Oaza, parcours d'un militant
Patrick Sacco
Patrick Sacco évoquera les différents aspects de sa lutte pour les animaux. Il racontera sa participation au groupe Greystoke (groupe revendiquant la libération d'animaux de laboratoire) et expliquera ce qui l'a amené, quelques années plus tard, à créer Respectons, puis comment il en est venu à intervenir en Serbie pour la stérilisation de chiens.
Un court film (10 à 15 minutes) sera aussi présenté. Il s'agit d'un montage de Jérôme Lescure réalisé à partir d'images de Patrick Sacco et comportant deux parties : une sur la libération des singes au CNRS par le groupe Greystoke et l'autre sur les conditions de vie des chiens à Belgrade avant l'arrivée sur place de l'association Respectons.


Vendredi 11 août

Vendredi 11 août, 10 h
Point sur la campagne pour l'abolition de la viande
Collectif
La plupart des gens pensent qu'il ne faut pas tuer ou faire souffrir un animal sans raison sérieuse. En France, le Code pénal lui-même interdit de tuer, sans nécessité, une vache, un cochon ou un poulet.
Il est de plus en plus connu que la viande n'est pas nécessaire pour vivre en bonne santé.
Le temps n'est-il pas venu de demander l'abolition de la viande ?
Pourquoi ne pas faire de cette demande - énorme en apparence, et pourtant si simple - un objectif fédérateur du mouvement animaliste mondial ?
Cette idée de campagne a été lancée aux Estivales en 2005. Cette année, une journée sera consacrée à des discussions entre militants à propos des moyens à employer pour la relayer et la rendre efficace.

Vendredi 11 août, 16 h
La promotion du végétarisme est-elle globalement néfaste pour les animaux (connaissant les conditions de production des oeufs, du lait...) ?
Collectif
Un message exclusivement (ou même prioritairement) «anti-viande» peut favoriser, dans le public général, la consommation, en remplacement, de produits causant plus de souffrances.
En effet, la production de sous-produits animaux (laits et oeufs) implique souffrance animale ainsi que mort dès que les animaux ne sont plus assez productifs. Est-ce que militer pour le végétarisme (plutôt que pour le végétalisme) revient à provoquer un accroissement de la souffrance des animaux d'élevage ?

Vendredi 11 août, soirée
Fête et musique
La soirée du vendredi 11 août sera une autre occasion de faire la fête.


Samedi 12 août

Samedi 12 août, journée
Bilan
La journée du samedi 12 août sera l'occasion de faire un bilan de l'édition 2006 des Estivales.
 
 
 

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